C’est « une légende » du rap français ! Mac Tyer aka Socrate a dévoilé son opus « Noir II » en 2021 chez All Points. Il y réalise quelques featurings avec Heuss L’Enfoiré et les 4Keus, et offre un projet varié et conforme à l’époque. Cependant, dans sa propre production artistique comme dans son travail de mentor avec Rémy notamment, mais également 2G, le rappeur du 93 transmet un esprit hérité d’une carrière d’avant-gardiste.
Depuis le temps de Tandem, de ses innovations, comme ce « Posse Cut scénarisé » (un titre scénarisé en 3 chapitres) qui finit sur le « Jugement« , Mac Tyer défend une vision du rap non pas consciente mais engagé artistiquement. Elle peut être sauvage comme sur « 93 Hardcore » ou plus posée comme sur « Laisse moi te dire » qui marque son retour en solo.
Mais l’engagement du Général c’est comme une petite phrase qui tombe sous le sens à l’écoute d’un morceau. Ce n’est jamais une leçon de morale, c’est un travail de vérité. De passage chez « Clique And Chill« , il a évoqué les origines de son nom « Mac Tyer« .
@general_mactyer : Les origines de son blaze ! pic.twitter.com/GX7Dre8iGN
— ZE Z’ XXI (@ze_xxi) February 25, 2021
Le rappeur dévoile justement un nouvel extrait clippé de son « Noir II » avec « Enfant du binks » : « A travers mes yeux, tu vois la souffrance qui mène à la lumière« . Plus qu’un titre « Bilan« , le rappeur parle de sa vie d’aujourd’hui sans oublier celle d’hier lorsqu’il était encore un « Enfant du binks« . Sur une production instrumentale de OGS, branché un peu latino mais avec un rythme assez lent, il déclare non sans mal : « comme si je n’aimais pas ce qui brillait« . Le général n’a jamais été bling-bling.
Dans son superbe visuel, le rappeur du 93 met en scène des enfants à Abidjan tandis qu’il siège sur son trône sans signe de richesse somptuaires. A travers la vie de ces enfants, il retrouve sans doute une partie de sa jeunesse. Regarder derrière pour avancer.
C’est une ballade urbaine, le serment d’un « Enfant du binks » qui n’a jamais oublié ce dicton qui déambule de générations en générations : « si tu ne sais pas où tu vas, rappelle toi d’où tu viens« .
