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22 ans jour pour jour après sa mort, un point sur les toutes dernières révélations sur le meurtre de Tupac ! (Dossier)

« 2Pac se retire, Makaveli arrive. »
7 septembre 1996, 4 coups de feu. 13 septembre 1996 : Tupac Amaru Shakur, 25 ans, rappeur mais aussi symbole social, fils de deux membres des Black Panthers, meurt des suites de ses blessures. Vingt-deux ans après, le crime est toujours non-élucidé… Poésie, rap conscient, rap violent, revendications et éveil communautaire sont autant de notions maîtrisées à la perfection par Tupac. En quelques mots, Tupac c’est 10 albums dont Me against the world, double disque de platine en 1995, premier disque sorti par un artiste en prison à être classé premier du Billboard. Tupac c’est aussi 10 apparitions cinématographiques, et une bonne quinzaine de reportages, de films ou de séries sur sa vie et son œuvre, à titre posthume.
 
Vingt-deux ans après, le mystère entourant la mort de Tupac perdure, et attise, comme tout mystère, la curiosité de tout un chacun. Il faut dire qu’un assassinat sur fond de guerres de gangs rivaux, de labels de production et de gloire musicale a tout d’une intrigue de cinéma.
 
1995 : Rap game. Les fusillades entre gangs éclatent régulièrement. Tupac sort de prison (où il est incarcéré pour agression sexuelle) grâce à Suge Knight, fondateur du label Death Row. L’échange est plutôt simple : Suge Knight dépense 1.4 millions de dollars de caution pour la libération de Tupac, en contrepartie Tupac intègre son label. Tupac enregistre alors All Eyez on Me. Le succès de ce double album attisera la compétition entre les différents labels de rap (principalement Death Row sur la côte Ouest et Bad Boy Records sur la côte Est). Deux clans donc, d’un côté Tupac, représentant la West Coast et le label Death Row, de l’autre Biggie Smalls ou The Notorious B.I.G, East Coast, et le label Bad Boy Records. Biggie Smalls est abattu, à son tour, quelques mois après Tupac. Ce sont donc deux légendes du rap qui disparaissent en quelques temps, disparitions qui accentuent sans nul doute la rivalité entre les deux labels de production, et entre les gangs. Le rapprochement entre ces deux meurtres a amené certains à imaginer que Sean Puffy Combs, manager de Biggie Smalls, aurait commandité l’assassinat de Tupac, et Suge Knight celui de Biggie Smalls en représailles…
 
Mais vingt-deux ans après, deux questions distinctes subsistent bel et bien : qui a tiré sur Tupac ? Qui a commandité son assassinat ?
Les noms n’ont cessé de circuler. Des noms d’artistes ou de gangs (principalement celui des Crips et de deux de ses membres, Keefe D’ et Orlando Anderson, tous deux dans la voiture d’où seraient partis les coups de feu). Les théories autour de l’assassinat de Tupac sont nombreuses et les suspects de cet assassinat sont légion. Le rappeur Sean Puffy Combs, producteur de Biggie Smalls, la Jewish Defense League (ayant été accusée d’extorquer des fonds à certains rappeurs) ont, par exemple, été accusé d’être à l’initiative de la fusillade. La version « Sean Puffy Combs commandite la fusillade contre Tupac et son manager, en missionnant les deux membres des Crips que sont Keefe D’ et Orlando, ce contre un million de dollars » a néanmoins été la plus en vogue au moment des événements. Certainement dû au fait que Pac avait déjà accusé P. Diddy d’avoir tenté de l’assassiner dans son légendaire clash contre Biggie et Bad Boy Records « Hit em’ up ». Le leader de la West Coast avait en effet déjà survécu à une tentative de meurtre lors d’un séjour à New York. Alors qu’il se rendait à une séance d’enregistrement sur le territoire de ses ennemis de la East Coast, il a reçu 5 balles dans le corps dont deux l’ayant touché à la tête. Et quelle ne fut pas sa surprise quand, en reprenant conscience, il aperçut autour de lui Biggie, P. Diddy et leur entourage qu’il a décrits comme « surpris » de le voir en vie. Si rien n’atteste de leur implication directe dans cette tentative d’assassinat, Pac les a toujours tenu pour responsables.
 
Quant à son assassinat « réel », vingt-deux ans après, il n’existe encore aujourd’hui aucune certitude quant à l’implication des Crips, de Suge Knight, ou de Sean Puffy Combs. L’histoire, entourée de zones d’ombre et de points d’interrogation, passionne encore et toujours, et devient par ailleurs le sujet d’une série « Unsolved : The murders of Tupac and the Notorious B.I.G » et d’un film, « City of Lies » de Brad Furman.
Le docu-fiction « Unsolved » fait particulièrement parler de lui. Cette série Netflix met en scène les différents protagonistes de la fusillade du 7 septembre 2013, et en particulier Keefe D’, l’oncle d’Orlando Anderson (assassiné lui-même en 1998). Keefe D’, atteint d’un cancer et sous immunité, confesse, à travers cette série, son rôle dans l’assassinat de Tupac. Loquace, il révèle lors d’une interview que c’est bien Orlando qui a tiré sur Tupac lors de cette nuit tragique. Cette version des faits est par ailleurs confirmée non seulement par l’agent ayant enquêté sur l’affaire, Greg Kadding, mais également par l’ancien garde du corps de Tupac, Mob James. Mob James avait d’ailleurs confié lors d’une interview début 2017 que, pour lui, il n’existait aucun doute quant à l’identité de l’assassin de Tupac
Il va sans dire que le principal accusé étant aujourd’hui décédé, sa défense et son procès ne peuvent se faire. Dès lors, et au vu du nombre interminable de rebondissements dans les enquêtes liées à cet assassinat, l’on peut se demander si la vérité entourant cette affaire éclatera un jour.
Aujourd’hui, vingt-deux ans après, le rap game continue de faire des victimes aux Etats-Unis et de par le monde … Si en France le clash entre Booba et Kaaris, et son issue heureusement bien moins tragique, vient nécessairement à l’esprit. Aux Etats-Unis le rap game c’est aussi XXXtentation qui meurt comme son idole (Tupac), assassiné, à seulement 20 ans. C’est également Lil Peep et Mac Miller qui meurent tous deux d’une overdose, à quelques mois d’intervalles…
 
 
By Claire G.
 

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