Vin’s est un rappeur atypique jusqu’à son blaze. Il le tient du personnage de Vincent Kassel dans La Haine de Mathieu Kassovitz. Un film qui a marqué une génération. Ladj Ly évoquera lui aussi plus tard la question des banlieues dans « Les Misérables« . Finalement à Montfermeil, de Victor Hugo, en passant par Mathieu Kassovitz jusqu’à Ladj Ly, rien n’a vraiment changé.
En 2017, en pleine révolution mondiale féministe, Vin’s consacre un morceau au mouvement #METOO. Même si selon lui, le « rap n’est pas un milieu sexiste« , sa voix discordante perce au milieu des égotrips et des vixens nues. Plus tard, il commence un triptyque visuel sur la devise républicaine : « Liberté, égalité, fraternité« . Avec « égalité » et « fraternité« , il pourfend les anomalies de la société française. Mais n’allez pas lui parler de « rap conscient », il n’est pas de ce bord là. Il constate, témoigne, et crie devant cette société qui tombe d’un immeuble de plusieurs étages, et qui se dit doucement, à chaque palier que « jusqu’ici tout va bien« .
#Vins s’exprime sur le mouvement #METOO pic.twitter.com/HIQ7bF8DxH
— ZE Z’ XXI (@ze_xxi) January 14, 2021
Le confinement, la quarantaine, le Covid-19 sont aussi une injustice. Le milieu artistique et le milieu de la fête ont tout simplement été mis en berne. Pour des raisons qui échappent quelques fois à la logique, le gouvernement central a interdit toutes velléités artistiques publiques. On est sans doute plus coupable dans une salle de concert que dans supermarché bondé.
Rien n’arrête cependant la créativité de Vin’s. Le rappeur a organisé un livestream de Montpellier. Tout comme Furax Barbarosa et d’autres rappeurs téméraires, il a défié les lois du Coronavirus pour un show unique. L’esprit Hip-Hop est toujours là, il persiste chez ce rappeur très particulier. Et pour en revenir à un trait d’esprit du Prim’s Parolier : « Il n’y a que les connards qui vont dire que c’est du rap conscient« .
