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Wejdene – 16

Comme elle le dit elle-même à la fin de 16, l’intro de son premier album au titre éponyme « Même pas un an et t’entends partout du Wejdene (du Wejdene, Wejdene) ». Et bien, en effet, c’est le cas, aimée ou détestée, tout le monde connaît ce petit bout de jeune femme qui a cassé la toile avec Anissa, puis Coco, avant de sortir l’album 16 le 25 Septembre 2020. C’est d’ailleurs le clip du titre 16 qu’elle a décidé d’envoyer et qui se place directement en top 1 des tendances Youtube France.

Avec ce titre au couplet unique produit par Berry Prod, que l’on retrouve derrière 10K de Bolémvn, Maes et AKS prods, ils signent une instru plus mélancolique mais bien rythmée. Dessus elle se dévoile un peu plus profondément, elle exprime la solitude dans laquelle elle se trouve et les critiques qui, contrairement à ce qu’elle laisse paraître, peuvent l’atteindre. Elle revient aussi sur les gens qui gravitent autour d’elle comme des sangsues car elle est connue et ceux qui étaient là avant mais qui l’ont trahi « Mais p’tit à p’tit, les gens m’ont trop prise pour une conne / Que des hypocrites qui viennent que par intérêt ». Alors certes, c’est la rançon du succès mais ce que les gens oublient facilement c’est qu’elle est très jeune, comme elle dit elle-même c’est une enfant qui ne mérite pas un tel acharnement « Les jaloux sont trop nombreux donc je les vesqui / J’suis encore une enfant mais bon, gros, j’investis ». Wejdene essaie juste de faire son petit bout de chemin dans la musique, rendre fière sa mère, évoluer de classe sociale tout en restant humble «  H24 critiquée, pourtant, moi je bombe pas. »

Dans le clip réalisé par Seven Eyes, qui étaient déjà à la réalisation des précédents clips (J’attends, Anissa, Coco), ce que ressent Wejdene est parfaitement retranscrit en image. Cela démarre avec Feuneu parlant à la mère de la jeune fille exprimant ses inquiétudes la concernant, on plonge directement dans son intimité en assistant à cet entretien. On la retrouve ensuite dans la forêt avec un ours, l’ours mène une vie solitaire et c’est cette symbolique que Wejdene utilise pour montrer qu’elle en a marre des jaloux, des faux amis et préfère se retrouver seule « Moi, je marche seule, j’aime pas qu’on m’dérange / Mais parfois, en claquer deux-trois, j’te jure, ça m’démange ».. A contrario on la voit entourée de gens avec le téléphone brandit, ce qui montre que pour eux, elle n’est qu’une image que les gens cherchent à s’approprier sans prendre en compte qu’elle est un être humain. C’est pour cela qu’elle s’est construite une bulle où son producteur Feuneu filtre tout les gens qui essaient de l’atteindre afin de la protéger comme le grand frère qu’il est pour elle « J’suis occupée, pour me parler, passe par Feuneu / Passe par Feuneu, moi, j’réponds pas ». Dans de très beaux décors, tantôt sur un trône comme une princesse où elle éconduit ses prétendants, tantôt sur la glace magnifiquement bien coiffée et habillée, elle montre sa tristesse. On la sent vulnérable dans la dernière scène lorsqu’elle se retourne, après s’est fait applaudir, et part en pleurant… 

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