Harlem a été le seul rappeur en lice dans la Star Academy. Et son élimination précoce illustre l’envergure du phénomène rap à cette époque. Au début des années 00′, 20 ans avant le très prisé « Nouvelle école« , la Star Academy était le haut lieu de la chanson française. Et le rap n’était pas encore devenu « la chanson française » au risque de mépriser les vers du Prim’s Parolier.
Booba le précurseur !
Autotune, chanson urbaine, clash à l’américaine, B2O a été à la base de pas mal d’évolutions dans le rap français. C’est sans doute pour ça que 20 ans après la sortie de « Temps Mort » en 2002, le rappeur continue d’aligner des disques de platine sans forcer. Lui qui est assez avare en Interview vient de dévoiler un long entretien au Parisien. Il s’exprime sur son passage à la Star Academy.
Il ne faut pas oublier que la Star Ac en temps reculés et révolus était sous la direction de Nikos Aliagas qui a écorché le nom d’Aya Nakamura aux NRJ Music Awards. Il s’est confondu en excuses mais cela atteste de la méconnaissance du mouvement urbain par ces animateurs.
Booba raconte au Parisien : « C’est le début des brisages de code, à l’américaine. Montrer qu’on sait aussi faire le show, c’était symbolique. On était tellement sulfureux, il y avait tellement d’a priori sur nous, ils étaient morts de peur. Tellement qu’à la fin ils nous tombent dans les bras. Pas juste un merci d’être venus. Presque « merci de ne pas avoir violé ma fille, de ne pas avoir pissé dans les loges » ! Quand on sort, j’avais ma Lamborghini et je croise Jamiroquai, et il me fait un clin d’œil. Question de culture. »
