C’est une époque qui fait la part belle au féminisme et à la femme. La révolution #Metoo a délié les langues et a entraîné la plupart des hommes dans une remise en question de leurs comportements excessifs. Dans certains pays comme l’Argentine, les révolutions #Metoo ont des fins heureuses avec par exemple la légalisation de l’avortement. En France, les effets ont été limités.
Ilhem Bouzid a dirigé pendant très longtemps le plus grand festival des danses orientales : Cairo by Night. Elle a porté très haut la subtilité de la culture orientale. Avec son festival, elle a fait les gros titres sur la plupart des médias nationaux comme France 2 ou encore Paris Première ou Radio Latina. Ilhem Bouzid porte haut ses origines. Dernièrement cette personnalité qui compte plus de 100 000 followers sur Instagram a lancé son émission sur YouTube avec « C’est pas des Lol« .
Pourquoi ce programme est-il aussi suivi ? Sans doute car avec le choix de ses journalistes et de ses sujets, Ilhem Bouzid apporte une contradiction dans le débat. Par exemple dans le cadre de la réglementation sur le foulard islamique, sujet polémique en France depuis que l’affaire Kherouaa (une fille portant le foulard à l’école) a amené les plateaux de télévision, les politique et le Conseil d’Etat à statuer sur le bien fondé des tenues féminines. Au cours de l’émission, elle apporte un avis mesuré avec ses chroniqueuses : « la liberté de porter ou de ne pas porter« . Une façon aussi de dire que les hommes, l’Etat, les régimes totalitaires iraniens, et les Républiques françaises devraient arrêter d’habiller et de déshabiller les femmes. Dans les médias traditionnels, ce appel de tolérance aurait tout simplement banni. C’est l’intérêt justement de l’émission « C’est pas des Lol« .
Sans jamais entrer dans le tout polémique, Ilhem Bouzid et ses chroniqueuses représentent des femmes qu’on n’a pas toujours l’habitude d’entendre dans les médias. Elles apportent le contrepoids nécessaire à une société de l’information qui s’uniformise malgré elle.
Son parcours artistique, son parcours d’entrepreneuse, sa position actuelle de journaliste lui a permis d’avoir l’envergure nécessaire pour représenter un contrepoids nécessaire à une révolution féministe qui a peut être oubliée certaine femme.
