La première fois que Bigflo & Oli rencontrent le succès, c’est avec le titre Gangsta, qui résume bien leur philosophie. Les deux artistes ne sont pas des gangsters : pas de bling-bling exacerbé, ni de vixens qui se trémoussent dans leurs clips. Ils ont choisi la voie de la sincérité. Parfois, ils ont été critiqués pour cela, justement parce qu’ils s’éloignent de l’archétype traditionnel du rappeur mâle, ultra vulgaire et violent, à la testostérone envahissante. Mais il faut de tout pour faire un rap. Comme l’a fait remarquer Tiers dans une interview accordée à Cosmic Hip-Hop : À chaque rap son public. Et avec leur flow parfaitement maîtrisé, leurs lyrics impertinents et bien pensés, ils réalisent des chiffres exceptionnels.
En première semaine d’exploitation, le projet Les autres c’est nous s’est écoulé à plus de 36 892 exemplaires. En avril 2024, il a décroché un double disque de platine. Entre les invités prestigieux issus du rap, comme Leto, et les artistes de variété tels que Julien Doré ou Francis Cabrel, les deux frères ont affirmé leur place unique dans la chanson française.
Aujourd’hui, ils parcourent le monde pour faire des freestyles partout où ils vont : New York, Barcelone et Londres accueillent le rap bon esprit — mais pas bon enfant — de Bigflo & Oli.
Bigflo & Oli sont à Londres en mars !
La composition instrumentale du titre est signée Bigflo. Ce n’est pas la première fois qu’il passe à la prod : il a déjà composé la majorité des titres du duo. Le morceau, composé de quelques samples et sons que l’on pourrait qualifier de classiques, présente pourtant une rythmique actuelle. Bigflo & Oli enchaînent sur le titre avec des punchlines qui valent le détour, dans un déroulé egotrip mais honnête :
Jeune corbeau devenu grand condor, quand tu deviens riche, tu t’enlises dans le confort
Oli est pas fatigué, il veut les niquer encore, j’ai mis du temps à le dire mais c’est vrai, j’étais en tort
Je cache mes sentiments dans la boîte de Pandore, je la regarde en souriant pendant qu’elle s’endort (Pendant qu’elle s’endort)
Le visuel a été signé par Bigflo & Oli eux-mêmes, aux côtés d’Antoine Zago-Honnorat. Ils ont tourné le clip non loin de Londres, dans les paysages de la périphérie londonienne, à quelques pas de la maison de Harry P. La photographie mise sur un rendu légèrement grisâtre, sans couleurs vives, symptomatique de l’image que l’on se fait de Londres. Antoine Zago-Honnorat a déjà collaboré avec plusieurs artistes, dont Solann. Il a un petit côté arty : il réalise aussi des courts-métrages.
