L’âge d’or du rap français, enfin le premier âge d’or, puisque le second a été entamé selon certains, c’est le Secteur Ä de Passi, Arsenik, IAM, la Fonky Family, NTM ainsi que ATK et les autres. Djimi Finger est l’un des artisans de cet âge d’or.
Djimi Finger : Un monument de l’âge d’or !
Il a été producteur auprès d’Arsenik surtout, mais aussi de Passi, Keny Arkana et les Neg’Marrons. Contrairement à certains de ses contemporains comme Rim’K, il refuse de s’adapter aux sonorités nouvelles et sort un projet. Avec « Beat Hit« , il ressuscite la vibe US des années 90 et choisit les plus gros performers du game. Qui d’autre que Benjamin Epps, le punchliner le plus caustique du Game pour défendre le premier titre de son projet ?
Il y a un parfum de rap new-yorkais sur cette composition instrumentale signée Djimi Finger. Un petit sample qui rappelle quelques belles années où le rap était réservé à une petite élite d’auditeurs avertis. Mais depuis 2019, la « musique urbaine » est le genre musical le plus écouté en France. Djimi Finger a beaucoup œuvré à la composition de « Quelques gouttes suffisent » du groupe Ärsenik. On y retrouve quelques classiques composés de main de maître comme « Sexe, Pouvoir et Bifton« . Benjamin Epps dédicace cet album emblématique du rap français : « La violence ne sera pas nécessaire, quelques gouttes suffisent« .
Djimi Finger choisit Benjamin Epps pour lancer « Beat Hit » !
Qui d’autre que Benjamin Epps finalement ? Le rappeur de Belle Vue sort quelques raretés en punchlines, des perles rares comme : « C’est aussi pour tous mes négros qui ont servi la blanche / Et qui sont restés coincés, c’était perdu d’avance » et « Il faudra plus qu’un coucher de soleil pour stopper le jeune« . Punchline sur punchline, à croire que Benjamin Epps est un artiste des années 90, qui a pris une douche de jouvence. Avec son projet « Vous n’êtes pas contents ? Triplez« , le rappeur avait déjà été l’auteur de quelques phases.
Le visuel commence sur un effet VHS, de quoi placer la capsule temporelle. Il a été réalisé par un certain Mister Marabout. Le clip est fancy. Oui, le rap part d’un ghetto dans le Bronx, mais aujourd’hui, il est stylé. Le metteur en scène a donné beaucoup de caractère à ce visuel pourtant assez simple. Le réalisateur a d’ailleurs collaboré avec Suka Ntima sur son dernier clip.