En 2009 à l’aune de son immense carrière, le rappeur Youssoupha lançait dans son titre « A Force de le dire » : « Je mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Eric Zemmour« . Cette affirmation lyricale lui a valu un procès pour « Menace de Mort« . Les années 10′ c’est les prémisses de l’islamophobie en France avant que les attentats du milieu de la décennie ne scellent définitivement le sort du pays. C’est bien dommage par ailleurs. Car les islamistes chevronnés et criminels, tous nés en France, qui ont exécuté cette ignominie ne cherchaient absolument pas à atteindre des objectifs militaires mais à changer le climat du pays. Et aujourd’hui, Zemmour et confrères ont pignon sur rue dans les médias spécialisés déversant leur haine xénophobe à une France trop en crise pour ouvrir les yeux derrière ce voile en osier.
Le ressentiment du milieu et des quartiers envers Eric Zemmour n’est pas innocent. Le chroniqueur a été l’auteur d’affirmation célèbre comme « Le Rap est une sous culture d’analphabète » ou encore cette phrase reprise par l’humoriste Haroun.
Goldo a décidé de relever le défi lancé par Youssoupha. C’est la première fois qu’un rappeur de cette qualité consacre un morceau au chroniqueur zélé proche de l’extrême droite. Goldo c’est loin d’être la haine de la France, ou du racisme anti blanc. En dehors même des valeurs de tolérance, la France sans pour autant usé une expression galvaudée c’est le pays des droits de l’homme. Un pays de débats d’idées et d’opinion. Lorsqu’on sait que les rappeurs sont exterminés en Justice chaque fois qu’ils franchissent la ligne verte, et que pendant ce temps là certains chroniqueurs parlent d’inégalité des « civilisations » et de supériorité de la « civilisation occidentale » en toute impunité, on imagine que ce débat d’idée est tronqué.
Goldo c’est un rebelle comme les rockeurs des années 70′, comme beaucoup d’autres.
