Kosswan est-il un rappeur maudit ? Non sans doute pas. Le rappeur fait ses première armes dans le rap conscient, un style qui ne banque absolument pas par les temps qui courent. De Médine à Kery James, les portes voix du rap conscient sont souvent boudés par les Charts contrairement aux rappeurs plus gangsta ou plus ambiancant. Mais tant pis, des circonstances personnelles ont éveillé sa conscience. Oui le rap est peut être le témoignage de la minorité muette. Une minorité un peu trop caricaturé par les médias en raison des agissements d’une sous minorité au sein d’elle.
Mais les temps changent. Le rappeur enclenche une véritable métamorphose artistique. En quelques mois, il assume sa rage et rend des titres beaucoup plus en phase avec les tendances du moment. Ce n’est ni par arrivisme ni par opportunisme, c’est un moyen de se faire entendre encore plus loin.
Le titre « Maudit » produit par Jayel Flex que l’on retrouve du côté de Seth Gueko est typiquement Trap. Mais le rappeur est loin de la caricature. Si son discours est encore conscient ou au moins censé, subversif est le terme qui caractérise le mieux son oeuvre. En quelques minutes, Kosswan explore des univers musicaux très hétérogène loin des bling bling ambiant et du style de Migos que l’on repeint à toutes les sauces.
Si Maudit soit-il, le premier extrait de Lanterne est hallucinant.
