L’artiste de Chevilly-Larue a posé ses valises en Thaïlande pour dévoiler un nouveau double single explosif intitulé « CHERNGTALAY / ACT 7 ». Les doubles singles sont désormais fréquents dans le rap français. De mémoire, c’est dans l’album Compton de Dr. Dre que l’on trouve l’un des premiers exemples modernes, avec « Darkside / Gone ». Plus tard, Sofiane emboîte le pas avec son titre « Remontada » en featuring avec Azet. En général, les doubles singles permettent de montrer les deux facettes d’un artiste, ou parfois, ils appuient un concept plus global.
Avec « CHERNGTALAY / ACT 7 », l’artiste illustre une dualité qui le suit depuis ses débuts. Déjà, lorsque Corleone sortait dans les bacs – disque d’or en 10 jours – Lacrim alternait entre des titres très street comme « On fait pas ça » (avec Lil Durk) et des morceaux plus doux, à l’image de « Le Loup d’la street » (avec Amel Bent). Tout au long de sa carrière, considéré par Maes dans une interview pour OKLM comme l’un des meilleurs « freestylers » de France, il a jonglé entre les styles, bâtissant ainsi un répertoire immense.
En 2025, il dévoile l’ultime volet de RIPRO sous forme d’album. Dès la première semaine d’exploitation, le projet comptabilise près de 14 695 exemplaires vendus tous supports confondus. Dans une interview donnée en 2025 dans Le Code, l’artiste évoquait également son éloignement progressif du monde musical. Contrairement à d’autres rappeurs, Lacrim, qui multiplie les featurings à l’international, ne vit plus en France : il voyage et gère désormais sa carrière avec plus de distance. En même temps, il n’a plus rien à prouver.
Lacrim sort un double single en Thaïlande avec « CHERNGTALAY / ACT 7 » !
La composition instrumentale est signée Chahid. Le beatmaker nord-africain a beaucoup collaboré avec Lacrim ces dernières années, notamment sur les titres « No Lo Sé », « Colisée », « Corleone II », « John Gotti » et « Fugazi ». Il a également produit pour DTF, notamment sur le morceau « Life ». La production est pensée en deux parties : la première repose sur une mélodie discrète, presque épurée, où Lacrim rappe avec un léger vocodeur. La seconde partie, très minimaliste, lui permet de lâcher ses punchlines avec intensité, dans un style proche de ses freestyles emblématiques.
L’artiste y assène des lignes percutantes :
« Moi j’ai jamais parlé avec des ‘c.’ qu’on m’a prêté »
« Tellement elle est bonne je la sors le soir, le restaurant croit que c’est une escorte »
Le clip, lui aussi structuré en diptyque, est réalisé par Peter Marvu. Tourné en Thaïlande, on y voit Lacrim en mode détente en ville dans la première partie, avant de le retrouver dans une salle de boxe thaïlandaise où il enchaîne les coups et balance ses punchlines. Peter Marvu avait déjà collaboré avec le rappeur du 94 sur les clips de « John Gotti » et « Fugazi ».
Il semblerait que Lacrim prépare une réédition de son projet, mais pour l’instant, aucune information officielle n’a été révélée.
