Nitsh est un rappeur tout à fait particulier. Il y a quelques mois, à l’aune du confinement, il dévoile l’EP « Surface » sur YouTube. Son blaze, homonyme d’un philosophe allemand subversif et décrié, atteste de son obscurité. L’homme se pavane dans le nwar et dans l’ombre. Peut être est il « trop lugubre » comme il le dit lui même dans le premier titre de son morceau. Toujours en introspection, il représente une forme de courant surréaliste dans ce rap si bling-bling et si caricatural.
« Peut être que j’aurais trop de pitié pour mon reflet »
Musicalement, Nitsh c’est l’usage de la musique électronique dans le Rap et de la poésie avec une voix légèrement travaillée en studio qui n’a absolument rien à voir avec l’autotune de base. Dans « Au Clair de la Lune« , le rappeur reprend une comptine pour enfant qui n’a absolument plus rien de féerique. Le rappeur dissèque son être. Et comme tout homme, il est fait d’antagonisme.
Plus qu’un EP, Surface est un véritable exercice de style, un voyage au bout de Nitsh un homme qui trouve dans la prose un moyen d’exprimer ce que des mots sont incapables de signifier.
