Tuta vient de signer son sixième projet solo. Comme à chaque fois, il l’a élaboré en collaboration avec Letreez. Originaire de Nantes, cet artiste a grandi autour de Port Boyer. Si son équipe lui est restée fidèle depuis ses débuts, ce sixième projet a quelque chose de particulier. En France, l’art du storytelling et le rap sont étroitement liés. Certains rappeurs sont devenus de véritables conteurs, de « 12 Reasons to Die » de Ghostface Killah à « Jvlivs » de SCH, en passant par les précurseurs américains avec « How High », « Bones » et « The Wash ». Aujourd’hui, le concept de film-album est devenu tendance. Tuta, lui, ne raconte pas une histoire de gangster.
Après cinq projets, il souhaite raconter et se raconter, expliquer pourquoi il a vécu de sa passion sans toujours en récolter les fruits. Dans les quatre épisodes visuels précédant la sortie de son album, d’une qualité surprenante pour un rappeur indépendant, le rappeur de l’Ouest, marchant sur les traces de Hocus Pocus, a exprimé sa passion avant de dévoiler « Solitaire ». Si « Solitaire » n’est sans doute pas son dernier projet, il représente la consécration de sa passion. La pochette du projet, où il pose dans une salle de cinéma, illustre ce concept. Le rap l’a dévoré et l’a conduit jusqu’ici.
Le dernier visuel du projet, le titre « Solitaire », souligne également les doutes du rappeur tant dans sa vie d’artiste que dans sa vie quotidienne :
"Quand je repense à mes frères, et solitaire, quand je veux quitter cette terre, plus rien à faire. Dans la Twingo, ça roule un thé. Tard le soir, si tu nous croises, il n'y a rien à perdre."
Avec une grande sincérité, il ouvre un projet qui est censé le raconter. Loin de la vie rêvée d’un gangster et encore plus loin des prêches des moralistes du rap, il choisit la sincérité pour décrire un parcours où, que l’on réussisse ou que l’on échoue, on reste toujours « solitaire ».
