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Ziak – Story

Ziak a fait une entrée tonitruante dans le rap game avec l’album « Akimbo », certifié disque d’or en quelques jours. Le nouveau roi de la drill ironise dans le morceau « Dans les règles » lorsqu’on lui dit que ce succès n’était qu’un coup de chance :

« Deuxième album, top 1, on verra si c’est que d’la chatte. »

Il vient de dévoiler « Essonne History X », un projet puissant, brut et agressif. Le rappeur, fidèle à son style, n’a toujours pas « changé son fusil d’épaule ». Ce projet affiche un « 0 % Zumba », ce qui laisse peu de place aux sonorités plus accessibles de la pop urbaine.

Le titre « Essonne History X » fait référence au film « American History X », qui raconte l’histoire d’un skinhead repenti, hanté par son passé. Peut-être – ou est-ce une interprétation hasardeuse ? – Ziak, aujourd’hui pleinement installé en tant qu’artiste, se retrouve-t-il à jeter un œil en arrière sur un passé hypothétique lié à l’illégal. Un flou persiste, puisque le rappeur est masqué et garde son identité secrète.

Ziak lève (un peu) le voile dans « Clique »

Dans l’émission « Clique » de Mouloud Achour, le rappeur révèle qu’il est originaire du 91, et plus précisément de Grigny. Son nom, « Ziak« , est d’ailleurs une expression propre à son quartier d’origine. Il continue de défendre son projet avec le titre « Story ».

Ziak raconte sa « Story » !

La production de ce morceau est signée Lowonstage, et le travail est tout simplement remarquable. Ce beatmaker, proche collaborateur de Ziak, a travaillé sur de nombreux morceaux avec lui, notamment « Chrome », « Tomb Raider », « Seinen » et « Pistol & Zamal ». Il a également signé plusieurs prods sur « Essonne History X ».

L’instrumentale repose sur un **sample de violon mélancolique**, donnant l’impression de sortir tout droit d’un manga, accompagné d’une rythmique résolument contemporaine. Un contraste intéressant : le sample évoque les prods des années 90-2000, à la manière de Guizmo sur des morceaux comme « C’est tout », tandis que la rythmique s’inscrit dans les codes modernes de la drill.

Entre réalité et storytelling

Comme à son habitude, Ziak plonge son auditeur dans le récit des **égarements de la rue**, un storytelling fidèle à ses débuts :

« Si tu parles à moi tout d’suite, tu parles forcément dans l’vide / J’ai un calibre 12 sous l’lit et un kilo d’weed sous vide. »

Si Ziak pratique un égotrip assumé, il adopte une approche plus introspective, à l’image de PNL dans « Deux frères ». Son storytelling est teinté de lucidité quant aux dangers et aux conséquences de sa vie passée :

« La première attaque v’nait pas de moi, la dernière, et ben, on verra bien / Dans tous les cas, j’perds un p’tit bout d’âme tous les matins mais j’dis quand même merci (Quand même). »

Mais il évoque aussi sa nouvelle réussite :

« Réveil dans une autre ville, réveil dans un hôtel (C.C) / J’passe une demi-heure au tél, banquier, comptable, notaire. »

Un clip immersif et cinématographique

Le clip, quant à lui, adopte une approche **documentaire**, comme si les réalisateurs avaient suivi Ziak dans son quotidien. On y trouve des scènes censées représenter sa vie de tous les jours, sa « Story ».

Derrière cette réalisation, on retrouve Dénys Bourbier et Peter Parker. Ce dernier, issu du milieu du cinéma, insuffle une esthétique soignée et immersive au clip. Un projet qui prend d’autant plus de sens quand on sait que Ziak a perdu son réalisateur fétiche, Valentin Petit, qui avait signé le visuel de « Même pas un grincement ».

ZeZ XXI
ZeZ XXI
@zez_xxi
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