C’est le grand retour du crooner du Rap français, et peut être d’un futur grand monsieur de la chanson française. Le petit frère de Gims, Dadju, a réussi à décrocher un disque de diamant (distinction ultime dans le petit milieu de la musique) pour son premier album « Gentleman 2.0« . Après son départ des Shin Sekaï, le rappeur a délaissé la Pop Urbaine, signature ultime du Wati B, et de son producteur Dawala, pour une Afro Pop très en vogue avec des artistes comme la plantureuse Aya Nakamura. Le chanteur devenu figure de la chanson française sort un deuxième album « Poison ». Selon toutes vraisemblances, Dadju est moins focus sur l’Afro Pop, et il étale sa palette avec classe tout au long de cet album.
Dans son opus « Poison ou Antidote« , petite réédition avant l’heure, on retrouve un petit featuring avec Damso. Le rappeur Belge a rempli son contrat au 92i avec trois albums dûment certifiés. Il quitte la team Booba après « Lithopédion« . Depuis il apparaît en featuring comme sur « Les Etoiles Vagabondes« de Nekfeu et sur l’album de Kalash provoquant à chaque apparition l’ire du Kopp. Pour ce morceau, c’est MKL qui est à l’oeuvre à la production instrumentale. L’homme travaille beaucoup avec Dadju et quelques fois avec d’autres artiste comme par exemple Naza. Le beat est lent, la prod est un peu lunaire. Le beatmaker et Dadju se sont adaptés au style de Damso dans la forme.
Cependant dans le fond, c’est Dems qui laisse pour une fois sa noirceur de côté et qui vient répondre au doux appel de la bonne humeur de Dadju. Véritable exercice de style, pour les deux hommes certifiés diamant, le titre est un exemple d’originalité.