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Kalash feat Damso – JTC / Praliné

Qui dit double sortie dit double clip ? C’est sous la forme d’une vidéo de plus de 5 minutes que Kalash et Damso ont dévoilé leur double clip JTC / Praliné. Le double titre n’est pas né d’hier. Déjà dans son dernier album solo en hommage à la ville de « Compton », Dr Dre divisait de la même manière les titres « Darkside / Gone ». Sortir JTC et Praliné en même temps et faire un clip commun n’est pas tout à fait innocent pour les deux hommes.
Car Damso et Kalash représentent les deux faces d’une même pièce. Damso s’est fait une spécialité des morceaux « nwar » en solo, avec un apothéose sur « Lithopédion » sur le  titre « Julien » consacré à une pédophile. Son histoire d’amour « contemporaine » avec « Macarena » sur « Ipséité » lui avait déjà valu les foudres des associations féministes. Comme il le dit lui même « Nwar is the new Black » (ce qui en anglais signifie être à la mode). En revanche en featuring quelques fois, il s’essaie à des titres plus ambiancants comme avec Siboy sur « Mobali ». 
Côté Kalash, il y a un véritablement un va et vient entre ses origines musicales plutôt DanceHall et un côté obscur qui s’exprime parfaitement dans son titre « Après l’automne » par exemple qui traite de l’après attentat. C’est comme si les deux hommes à l’image de l’ensemble de la musique urbaine étaient tiraillés entre l’ombre et la lumière.
Dans ce double clip, la première partie JTC renvoie au « Nwar ». Le morceau produit par DSK est rythmé mais très sombre. Le clip lui même est tourné en Noir et Blanc. Les images de Kalash en pleine séance de torture et celle de Damso en grand maître d’une assemblée de danseurs à capuche habillés comme la mort renvoient à la part d’obscurité des deux hommes. La réalisation signée Panamaera est impeccable.
La deuxième partie « Praliné » est en couleur. Le titre produit par Marcus est ambiancé et agréable à l’écoute.  La colorimétrie emprunte surtout à l’orange, et met en scène une  vixen magnifique. C’est le côté amour de Kalash et Damso qui est alors mis en scène.
Sur une scène où tous les rappeurs tentent de se forger une image, Kalash et Damso en deux titres et en un clip démontrent qu’un homme ne se résument pas à un adjectif, et que leur complexité n’a d’égale. Il n’y a pas d’absolu.

ZeZ XXI
ZeZ XXI
@zez_xxi
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