Dans mon T1 est le dernier clip d’une série de quatre. Cette série nous plonge dans l’univers d’un homme malheureux qui tente de satisfaire sa quête de bonheur en consommant de l’alcool et de la drogue et en enchaînant les relations sexuelles avec des prostituées. Le texte nous raconte l’histoire d’un homme au bord du gouffre qui pense mettre fin à ses jours. Il dit avoir “installé la corde” il rajoute “des fois j’balance mon cou dedans, Mon corps n’est pas d‘accord, moi j’dis qu’c’est juste question de temps.” Il avoue emporter, malgré lui, ses proches dans sa chute vers les ténèbres. “J’m’interdis l’bonheur, donc j’vais t’en priver aussi.”
La force de cet artiste, à mon sens sous-coté, réside dans le paradoxe qui oppose ses mélodies joyeuses à ses textes aux allures d’appels à l’aide. Il parle de ses sentiments sans jamais nommer la cause. Cela permet à ses fans de s’identifier à ses textes sans pour autant partager le malheur de KLS.
Toujours à la frontière entre le rap et la dark pop, KLS semble avoir trouvé sa spécialité. Il exprime une tristesse et un sentiment de détresse d’une manière dont peu d’artistes sont capables. Les textes de KLS sont l’illustration musicale de l’état psychologique d’une génération. Une génération qui, depuis longtemps, a peur pour son avenir. À chaque minute, cette génération vieillit et elle réalise que la réalité décrite par KLS a tout d’une prophétie. Sauf qu’au lieu de prédire le futur, elle raconte le présent.