Tout simplement époustouflant ! Le rappeur marseillais Kofs signé chez Capitol est peut être à l’aube d’une nouvelle étape dans sa carrière. Il y a quelques semaines, l’homme qui « a volé le flow à Garou » (« cette année là » – « Kofs ») annonce « Santé et Bonheur« un nouvel opus après « Kofs » et « V’. Le titre et le clip éponyme de « Santé et Bonheur« sortent de manière concomitante. Et première impression, l’album sera peut être un album visuel. Car le premier clip est précédé d’un prologue plutôt énigmatique. Kofs aka Foued Nabba a déjà fait sa place au cinéma dans le film « Chouf« loin du quartier de Air Bel qui l’a vu grandir aux côtés par ailleurs du rappeur Naps avec lequel il collabore à ses débuts.
Le clip « Embourgeoisé » réalisé par James Cam’rhum et Kofs lui-même, signature classique du Gangta Rap en France est complètement scénarisé. Deux gangs, le premier dirigé par Kofs du fin fond de l’Algérie, le second parrainé par Kaaris en Côté d’Ivoire, s’affrontent pour récupérer le magot dans un camion.
Le titre produit par Kozbeats est à la fois violent avec des bass ultrapuissantes, et également mélodieux et angoissant avec quelques notes de piano, un classique de la Trap US. Kofs et Kaaris se donnent le relais dans un va-et-vient infernal, puis finissent dans un battle armes en mains. Dans le premier couplet, Kofs annonce la couleur et le thème du morceau d’office : « L’oseille et la femme ne valent pas l’amitié » (Kofs). Il se permet même une petite dédicace à Soprano : « on s’arrêtera pas tant qu’on n’a pas la Sacem à Sopra » (Kofs).
Kaaris finit le travail avec son verbe agressif, un style dont il a le secret : « A quoi ça sert d’avoir une grosse b*te, si t’as pas de c*uilles ». Le duel à la fin du morceau est tout simplement époustouflant car on ne le dit pas assez souvent mais Kofs « rappe tout haut ce que tu penses tout bas »