Originaire de Troyes et désormais installé à Sydney, Émile s’affirme comme l’un des artistes les plus singuliers de la scène indépendante. Depuis 2021, il trace sa route loin des sentiers balisés du rap français, porté par une curiosité insatiable et une écriture nourrie de voyages, de rencontres et de contrastes. Une trajectoire atypique, forgée entre deux continents, qui prend aujourd’hui tout son sens avec la sortie de son premier véritable album solo : Baby d’Overseas.Ce projet, disponible depuis le 30 septembre 2025, marque un tournant décisif dans la carrière d’Émile. Pas de featurings, mais un cercle restreint de beatmakers proches — Idée Noire, Jano Boulevard, Sbl Mazza et Illmore — qui l’accompagnent dans une quête d’identité artistique assumée. Enregistré au Bodega Studios et entièrement rec/mix/master par Jano Boulevard, Baby d’Overseas se veut brut, intime et universel à la fois : une synthèse entre introspection, ouverture et affirmation.Présenté en avant-première lors d’une listening session aux studios Universal de Sydney en août 2025, l’album a reçu un accueil enthousiaste. Les auditeurs y ont découvert un artiste plus mûr, plus posé, mais toujours fidèle à sa plume lucide et à sa musicalité singulière. Baby d’Overseas illustre cette nouvelle ère : celle d’un Émile qui assume pleinement son indépendance et transforme son parcours d’expatrié en moteur créatif.
“Déprogrammé” : le clip qui relie les mondes
Premier extrait fort du projet, le titre « Déprogrammé » s’accompagne d’un visuel tourné à Sydney par @grechie22 avec l’assistance de @astrasyd. Entre plans solaires et instants de solitude, le clip dépeint la dualité d’un quotidien partagé entre rêve australien et introspection intérieure. Sur une instrumentale drill aux teintes mélancoliques, Émile déverse un texte lucide, entre doutes et détermination, rappelant que même à l’autre bout du monde, les mêmes interrogations nous habitent.
À travers Baby d’Overseas, Émile impose une vision du rap sincère et sans artifice. Sa musique, enracinée dans le réel, dépasse les frontières linguistiques et géographiques pour toucher une vérité plus universelle : celle d’un artiste qui ne cherche pas à plaire, mais à raconter. Et dans cette sincérité brute, il trouve justement la force de fédérer.
Émile prouve qu’on peut être loin de la France tout en rester profondément ancré dans sa culture. Baby d’Overseas n’est pas qu’un album : c’est un pont entre deux mondes, une carte postale sonore venue d’ailleurs, mais écrite avec le cœur.