C’est l’un des fondateurs du rap américain, l’un de ceux qui a posé les premières pierres sur l’édifice sur lequel repose l’ensemble de la culture urbaine aujourd’hui. Un mouvement qui génère aujourd’hui des milliards d’euros dans le monde et qui cependant a été confisqué par la Pop culture…
Run DMC critique l’aliénation des jeunes rappeurs !
Contrairement aux idées reçues, les premiers groupes de gangsta rap comme N.W.A avaient de véritables revendications comme dans « Fuck Tha Police » pour ce groupe. Public Enemy est aussi un autre exemple comme la rébellion culturelle d’Afrika Bambaataa. Nas à Queen’s Bridge a toujours défendu dès ses premiers opus un rap conscient et positif comme sur le morceau « I Can » qui reste le plus emblématique.
Pour résumer en un titre la carrière de Run DMC on choisira sans doute le titre « It’s like that ». Aujourd’hui, le groupe s’est retiré de la scène Hip Hop. Il a accordé une Interview au site HipHopDX aux USA. Dans l’interview, il pense que le Rap peut avoir une mauvaise influence sur la jeunesse. Et qu’il serait temps que les jeunes rappeurs parlent des addictions et des problèmes de santé mentale. Eminem avait inauguré le bal dès ses débuts avec le morceau « Drug Ballad » extrait de « The Marshall Matters » premier du nom.
Quand il sont questionné sur la mort précoce d’artistes comme Mac Miller, Juice WRLD, DMX, Lil Peep (morts par overdose), ils veulent que les artistes d’aujourd’hui prennent le problème en considération pour éviter qu’un autre drame se reproduise : « Leur âge ne veut rien dire. Ce que je fais maintenant, en tant qu’OG (original gangster), je le fais depuis 1983. Personne ne veut intervenir et prendre la responsabilité de s’assurer qu’un autre Juice WRLD et Mac Miller ne se reproduisent plus. Ensuite, je suppose qu’on m’a donné la parole pour une raison. Le problème, c’est que personne dans cette génération actuelle n’a rien dit ou fait de musique. Et je ne parle pas de faire un disque hommage. Je parle de faire en sorte que ces questions fassent partie de votre programme d’études sur chaque album, chaque mixtape. Ils se taisent. »
Ils pensent aussi que la « démocratisation » de la culture y est pour quelque chose : « La culture pop et la publicité tentent de voler notre style. C’est bien, mais ils ne l’utilisent pas pour nous aider. Ils l’utilisent pour être cool devant le monde, obtenir plus d’argent et exploiter les masses. »
Les sages ont parlé !
