C’est une tradition, une coutume, Booba dévoile « 6G » après « 5G« , « 4G » et « 3G« . Dans le premier volet de la série « 3G » qui date de 2015, alors en plein clash avec Saïd Tagmahoui et Tariq Ramadan, il déclare : « Seul dans un linceul écarlate en portant mes couilles, j’aurai marché, reste devant ton PC à faire le monde et à rager, je me suis fait dans la rue, qui va m’arrêter ? Pas la 3G« . Quelques années plus tard, il reprend le même discours dans « 4G » : « Sombre ratpi jusqu’à Alger, qui va m’arrêter, pas la « 4G »« . Dans « 5G« , cependant, il semble que Booba annonce (peut-être) à demi-mot une retraite finalement annoncée après la sortie de son dernier album « Ultra » : « Qui va m’arrêter, p’t-être la 5G (la 5G) Traqué, ces enculés savent tout c’que j’fais (savent tout c’que j’fais)« . Le préambule du visuel reprend toutes ces punchlines avant que le suicide d’une jeune femme lance le visuel époustouflant de « 6G« .
Booba dévoile la bombe « 6G« !
La composition instrumentale du morceau est signée capotrck. Ce jeune beatmaker proche du 92i a beaucoup officié auprès de Sicario. Il a collaboré avec lui sur deux morceaux de son nouvel album sur les titres « Victoire« , « Mirage« , et il a également composé « Dark Maul« . La série des « nG » est réputée pour être totalement égotrip. Quel que soit le contexte, Booba, qui peut jouer sur la mélodie et le chant, a réservé sa fureur totale pour la série des « nG« . Cet épisode ne fait pas d’ombre au reste de la série. C’est même sans doute le plus réussi tant du point de vue visuel qu’artistique en général. C’est un véritable déchaînement. Punchline caustique, flow tranchant, et compo qui déboîte.
Au milieu du déchaînement de punchlines, une assertion laisse cependant perplexe : « Y a pas mort d’homme, 6G, nouvel album, y a pire comme attentat« . Booba serait-il sur le point de reprendre sa carrière ? Et sortir un projet ? Tout laisse entendre que le rap manque à Kopp avec le nombre d’inédits qu’il sort tous les ans. Et peut-être même que le Rap Game lui manque aussi tant il continue à malmener ses adversaires dans la musique. Il s’est même depuis trouvé une nouvelle cible avec les influenceurs et leurs méthodes. Il laisse même une vanne à l’adresse de l’une d’entre elles dans le morceau : « Comme Maeva Ghennam, elle doit changer de c*.* »
Le visuel du morceau est signé Frédéric De Pontcharra. Chris Macari avait réalisé les premiers épisodes de la série, et ils étaient plutôt réussis. Frédéric De Pontcharra ne vient pas du rap mais de la publicité. C’est un orfèvre. Il livre un visuel palpitant ambiance Kill Bill premier volet avec des références à un Japon fiévreux.
