DA Uzi vient de dévoiler le 10e épisode de sa série de freestyles « WeLaRue ». Le rappeur de Sevran alterne entre des morceaux rap très « kickés » et des titres plus personnels. En 2022, il a sorti le projet Le Chemin des Braves, avec des featurings de Gazo, Lacrim, Ninho, Kanya Samet, Oldpee, Sofiane Pamart et Naps. Que du beau monde ! Depuis, le rappeur enchaîne les singles et les nouveaux épisodes de sa série WeLaRue. Tout cela ressemble à la préparation d’un nouveau projet. Depuis son album L’Architecte, DA Uzi propose une palette de titres très variés : entre ses morceaux purement rap, qui ont marqué ses débuts, et des morceaux parfois plus dansants ou mélancoliques. Ce « WeLaRue 10 », intitulé Casino Royale en référence au film de James Bond, s’inscrit dans la grande tradition des titres de DA Uzi : bien kické et surtout bien écri
DA Uzi retourne à ses origines avec Casino Royale !
La composition instrumentale de ce morceau est signée par BBP. Le beatmaker, affilié au label QLF, a naturellement beaucoup collaboré avec les Deux Frères, mais l’étendue de ses collaborations s’élargit. Il a produit des morceaux pour Moha MMZ (La Plage), B.B. Jacques (Bitch & Ryads), et même pour SDM avec Merci. La prod de Casino Royale est un classique : traversée par un sample foudroyant accentué par un effet de distorsion, elle reste assez sobre pour permettre à DA Uzi de dérouler son rap.
« J’ai des trucs à dire en vrai » : ce gimmick bien connu que DA Uzi prononce souvent avant ses freestyles WeLaRue résonne particulièrement ici. Dans une interview accordée à Le Code, DA Uzi laissait entendre que les rappeurs de la génération précédente étaient peut-être des « rois sans couronne ». Car, si beaucoup d’entre eux ont marqué leur époque, peu ont réellement pu vivre correctement de leur musique. Ce n’est que depuis 2019 que le rap est devenu le genre musical le plus écouté en France, ou plutôt son corollaire actuel : la « musique urbaine ».
Dans ce titre, le rappeur de Sevran enchaîne les punchlines :
- « La mort parle trop fort, les imbéciles écoutent / Les amis sont serpents, pythons et cobras / Quand y a un doute, y a plus d’doute »
- ou encore : « J’suis tout noir, carbo’, j’ai jamais mis d’Choko / J’suis d’la zone comme le bon vieux Sissoko / Le cœur tout noir, il faudrait l’disséquer ».
Un visuel dans la tradition des street clips
Le clip, fidèle à la tradition des street clips mais hautement qualitatif, a été produit par No Colors. Cette boîte de production, qui a beaucoup évolué dans le rap game, collabore souvent avec son réalisateur fétiche, Chérif. Elle a notamment signé des visuels pour Leto, comme sur Yeah et Mélodie.
