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Lyna Mahyem – Que dalle

En 2024, Lyna Mahyem a dévoilé son opus « Mon âme » avec des featurings de Bryan MG, Nassi et Numidia Lezoul. Depuis ses débuts, elle a embrassé la cause des femmes. En 2020, elle sort le projet « Femme Forte » qui se concentre sur la vie des femmes aujourd’hui. Rappelons-nous que Lyna a commencé sa carrière il y a 8 ans avec le titre « 92iveyron », un remix du titre de Booba, et qu’à l’époque elle était une très jeune femme dans un rap français et une France plutôt misogynes. Elle raconte au micro de ADO FM:

« Oui, mais je pense que c’est avec. Enfin, c’est à cette période-là qu’on a commencé à démocratiser la femme. En fait, dans ce milieu-là, parce que on commençait à sortir donc il y avait Aya. C’était l’époque de Nej’, donc on commençait vraiment à sortir, à dégainer quelque chose et on commence vraiment à comprendre que la femme n’a pas que sa place dans les refrains parce que le dire c’est une chose, mais agir en est une autre, et pour le coup je pense que non, ça franchement ça ne va pas poser de problème. »

Il est vrai que dans les années 90, les femmes dans le rap, et non pas dans le R’n’B, étaient essentiellement destinées à jouer les choristes malgré quelques rares exceptions. Lyna a dévoilé son titre « Que dalle ». En quelques jours, elle a lancé un buzz sur TikTok sur le thème des violences faites aux femmes. Et elle a recueilli beaucoup de témoignages vidéos qu’elle a tenu à partager dans ce visuel d’un genre particulier.

Lyna Mahyem dévoile « Que dalle », devenu un pamphlet contre les violences faites aux femmes !

La composition instrumentale du morceau est signée Ghez. Le beatmaker est un grand nom du rap français. Il a composé pour Remy assez souvent, et a dernièrement placé les titres « ça ira » pour l’Algérino, ou encore « Jamais Yensak » pour Lyna et Numidia Lezoul. Il a beaucoup collaboré avec Lyna Mahyem, quoi qu’il en soit. Un petit air de piano raconte cette expérience de Lyna Mahyem avec un pervers narcissique, auquel des centaines de jeunes femmes ont ajouté leurs témoignages. Le titre finit sur un solo de guitare enregistré en studio qui résonne comme un cri qui sort du fond du cœur.

Lyna ne pèse pas ses mots en chantant sur le titre :

« Je pensais avoir tout gagné mais tu m’as fait sombrer dans le noir / rappelle-toi des fois où tu as levé la main / J’ai dû fermer ma bouche pour préserver notre amour. »

Sur le visuel, qui est l’œuvre de Tchicken et qui mêle des images de Lyna au studio, des images de femmes violentées et des réactions de Lyna à chaud, l’émotion transparaît durement. Ce titre deviendra peut-être l’hymne des violences faites aux femmes.

ZeZ XXI
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@zez_xxi
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