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Ziak feat Kaaris – Rien ne se remplace

Ziak vient de dévoiler son opus Essonne History X avec des featurings de Kaaris, TH et Jolagreen23. Le titre est bien entendu une référence au film American History X, qui met en scène l’histoire d’un skinhead ayant du mal à se débarrasser de son passé après un séjour en prison.

Si le projet Essonne History X est aussi « nwar » que ses précédents albums Akimbo et Chrome, le rappeur masqué explore de nouveaux horizons avec ses beatmakers. On peut notamment citer le titre Story, où l’artiste évoque son parcours, porté par un sample de violon très classique. On peut aussi mentionner La Nuit, dont la composition très jazzy rappelle l’empreinte musicale de la East Coast à une certaine époque. Ziak s’est ouvert à de nouvelles influences, mais il ne fait ni zumba ni sons latinos.

Il continue de défendre son projet en dévoilant le visuel de son featuring avec Kaaris sur Rien ne remplace. Pour un rappeur « street », collaborer avec Kaaris fait partie des cases à cocher. Même si certains lui contestent cet héritage, Kaaris reste le rappeur qui a importé la vibe Trap en France avec Or Noir. Lumière sur Sevran ou pas, le travail de Therapy et Kaaris a été déterminant. Dozo a depuis sorti le troisième volet de Or Noir, renouant peu à peu avec ses premiers amours, et a même réalisé un album commun avec Kalash Criminel, intitulé SVR. Il répond à l’appel de Ziak, qui l’embarque dans un univers apocalyptique avec quelques références à Game of Thrones.

Pour Ziak et Kaaris, « Rien ne se remplace » !

La composition instrumentale du titre est signée par Rosaliedu38. Ce producteur français a également produit Room, un autre morceau de Essonne History X, et a beaucoup collaboré avec La Fève, notamment sur Sameshit et Kanye West. La rythmique Drill du morceau est portée par quelques notes de piano inquiétantes. Ziak s’est fait une spécialité de créer des atmosphères sombres et pesantes. Ses visuels sont en totale adéquation avec l’intensité de son flow et la lourdeur de ses productions.

Ziak annonce la couleur d’entrée avec des punchlines explicites et trempées dans l’acier :

« Kipsta, j’s’rai jamais en costard, Pigalle, j’prends douze barres avec un flash
Abdou’ sort tout juste du card-pla, il met trois cents balles dans une chicha
Tu prends leurs rimes pour des faits, tu t’fiches, moi, les caméras, j’les kiffe pas
P’tit bandeur, la cité t’embrasse, p’tite chienne, t’aboies quand les gitans passent (Ouh) »

Kaaris, quant à lui, a toujours eu un don pour ce genre de punchline :

« Tu peux chercher parmi nous, y a qu’des couilles, y a pas d’minou
On sait qu’tu vas faire le fou (Hey, hey, hey, hey) jusqu’au jour où on va t’tordre le cou
J’roule un pétou, j’tire une taffe, dans le crâne, c’est Call Of: Warfare
Parole, parole de Ouest af’, j’vais jamais t’laisser ma part »

Ziak a toujours eu le goût des clips riches en effets spéciaux. Cette fois, il nous plonge dans un univers totalement apocalyptique. Comme SCH, il ne se distingue pas seulement par sa voix : il impose un véritable style, une marque visuelle reconnaissable. Les réalisateurs qui l’accompagnent s’efforcent de retranscrire cette esthétique propre à son univers depuis ses débuts.

Le visuel de Rien ne remplace, réalisé par Swann+Yoann, met en scène les rappeurs dans un monde au bord de la destruction. On y retrouve quelques références (voulues ou non) à Game of Thrones, comme ce chêne en flammes, ces épées embrasées ou ce corbeau qui picore çà et là. Quoi qu’il en soit, le clip est époustouflant. Swann et Yoann ont d’ailleurs récemment réalisé un court-métrage intitulé Monsieur Mouche, une superbe production.

ZeZ XXI
ZeZ XXI
@zez_xxi
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