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Après 25 ans, La Haine de Mathieu Kassovitz ressort au cinéma pour une version 4K !

Il y a exactement 25 ans, lorsque le cinéma français se contentait de dépeindre les aléas d’une vie bourgeoise et souvent parisienne, un réalisateur sorti de nul part va révolutionner le regard de la France sur elle-même. Mieux qu’un film, La Haine est un document historique sur un mal être réel en France qui débute sur le bal des Minguettes à Lyon, passe par la Grande Marche et finit par un prix de la mise en scène à Cannes. Lorsque Ladj Ly soulève son César du Meilleur film 25 ans après Mathieu Kassovitz, c’est d’abord un constat d’échec qui vient à l’esprit car en 25 ans rien n’a vraiment changé.
Le long métrage « La Haine » de Kassovitz débute sur un zoom arrière sur Saïd (Saïd Tagmahoui). Sa vision sur les émeutes (les flammes du mal) qui se sont emparées de sa cité après un drame ne quittera jamais la caméra de Kassovitz. Tout au long, avec une narration à la fois naïve mais terriblement réelle, l’acteur du « Bureau des Légendes » décortique cette France que l’on voit souvent des les rayons faits divers des supermarchés géants que sont devenus les chaînes d’information. Pendant près de 1 h 30, le metteur en scène tisse une tragédie qui se noue autour de trois personnages. Ils n’ont rien d’extraordinaires mais sont porteurs d’un universalisme véritable. Le film se termine quand Saïd ferme les yeux sur le monde. Le Mekhtoub peut être cruel.
La Haine révélera aussi trois acteurs fabuleux, Hubert Coundé qui a tenté une carrière de réalisateur avec le collectif Paris La Métisse, Vincent Cassel que l’on ne présente plus et bien entendu Saïd Taghmaoui qui est toujours resté fidèle à lui-même.
25 ans après la sortie de La Haine en 1995. Le film sort dans les salles et en 4K mais malhreusement pour l’instant, cette sortie ne se fera qu’en Angleterre et en Irelande pour l’instant. On espère que cela se fera aussi en France, peut être pour dire aux jeunes générations : « C’est l’histoire d’une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… L’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage.« .

ZeZ XXI
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