C’est une belle revanche sur la vie. Les chiffres de vente de « Bendero » viennent de tomber dans toutes les rédactions. Ce n’est pas une grande surprise tant le pensionnaire du quartier de « La Banane » a réussi à fédérer les siens autour de lui. Après une semaine d’exploitation seulement, Moha a vendu 3639 exemplaires physiques, 1595 en download et 11286 téléchargements streaming, soit 16520 exemplaires en tout. Pour un premier album solo, c’est tout simplement exceptionnel. Retour sur la carrière d’un garçon très spécial.
Si « Bendero » a autant cartonné dans les bacs c’est seulement parce que le rappeur du Nord de Paris et sa clique du 420 Workshop et menée par un certain Hannibal et par Mathieu ont bien fait les choses. Réglé comme une horloge, La Squale a pointé le bout de son nez tous les dimanche durant des mois pour un Freestyle exclusif filmé par le 420. Au programme, enfin un flow singulier qui diffère de la vague trap, autotune dansant ou autotune vaporeux, des productions instrumentales avec des instruments de musique qui ne se contentent pas de reproduire les beats d’Atlanta, et des lyrics sincères et personnels qui racontent l’histoire du rappeur de Belleville. Une histoire douloureuse.
Moha raconte son amour pour sa mère dans ses morceaux. Comme beaucoup d’enfants de cette génération il a fait face à l’absence d’un père. Il a vendu de la drogue et à été incarcéré. Il a assumé ses fautes et ses erreurs. Mais avait il vraiment le choix ? C’est cette fatalité qui transparaît dans le sujet lyrics de Moha. Le Rap est le témoignage de la minorité muette et Moha crie plus forts que les vautours qui l’ont mis à terre. Ils ressemblent à ses jeunes qui jouent leur vie tous les jours car au départ ils ont tiré le mauvais numéro.
Les chiffres de vente de Moha La Squale avec « Bendero »
