Lorsqu’on a appris que Damso et Kendji Girac avaient collaboré ensemble, on s’attendait d’abord à un featuring. Puis de fil en aiguille, Dems a dévoilé la nature de leur collaboration. Le rappeur belge a été chargé par le vainqueur de The Voice de lui écrire quelques titres. En soit, ce genre de collaboration n’a rien d’étonnant dans la mesure où l’interprète de « Macarena » est l’un des plus grands lyricistes français. Ces propos ambivalents sur la question féminine lui ont certes valu les foudres des associations féministes surtout lorsque la fédération belge de Football l’a désigné pour composer l’hymne des diables rouges pour la Coupe du Monde 2018. Mais connaissant le verbe de Damso, ses propos borderline évoquent un doute, un songe, et ne sont en aucun cas une leçon à retenir ni des vérités générales. Ce débat était aussi stérile que l’affaire « Sale Pute » d’Orelsan. Cependant, l’opposition de style était totale entre le rappeur de Bruxelles qui transpire l’obscurité et le pessimisme, et le gagnant de la téléréalité de TF1 véritable crooner romantique et optimisme. Tout ce qui rapproche Kendji et Dems c’est leurs disques de platine, un amour sans concession du public, qui finalement les comprend mieux que personne. Damso a quitté le 92i de Booba après la sortie de son troisième album « Lithopédion » que certains considéraient comme étant le dernier.
« Pour le milieu de la musique j’étais par prêt »
Damso – Dieu ne ment Jamais – Ipséité
Damso a écrit plusieurs titres pour l’album « Amigo » du chanteur français qui a réadapté la Pop avec ses influences personnelles. Leur première collaboration « Maria Maria » a été élue chanson de l’année. Le titre a fait plus de 6 millions de vues sur YouTube. Depuis, ils ont travaillé ensemble sur « Laisse Tomber » et « Mi Amor ». En total, ils ont fait 4 sons ensemble.
Interviewé par le Parisien, les deux hommes se sont confiés sur leur récente collab’. C’est d’abord Dems qui a confié s’être beaucoup renseigné sur le chanteur avant d’écrire sur lui : “Quand on discutait, j’écrivais dans ma tête en même temps, je faisais des rimes. Ce qui m’intéresse, c’est de ne former qu’un avec l’artiste. Il m’a fait confiance et c’est normal que je prenne le temps de l’écouter et de poser des questions parfois intimes pour vraiment comprendre son univers. C’est le seul moyen d’être sincère dans mon écriture pour lui. Le fait qu’il soit d’un monde très loin de la musique m’a plu.”. Concernant son tatouage, Dems a déclaré : : “On a parlé de cette ambiance de meute que j’ai ressentie au studio”. La famille, les cousins, tout le monde le supportait”.
Quant à Kendji il a déclaré : “Il a écrit comme s’il était un gitan”. Réservant son pessimisme, son ambivalence, sa confusion, à ses propres textes, le rappeur francophone a prouvé qu’il était également un bon parolier capable de se muer dans n’importe quel personnage.