On le sait, la scène pop urbaine française se voit composée d’artistes d’origines très diverses. Impossible cependant de ne pas voir l’importance du Congo dans ce melting-pot. Les artistes d’origine congolaise se portent volontiers à mettre au goût du jour leur culture faite de couleurs et de joie. Ils sont cependant obligés de faire part des sujets qui fâchent…
Difficile d’expliquer la situation critique actuelle en R.D.C tant elle est complexe (d’ordre politique, économique, ethnique, religieux). Le pays est en effet en proie à de multiples conflits depuis ces 20 dernières années notamment dans la région nord-est du pays. Si on résume grossièrement on peut dire que ces conflits se cristallisent autour des groupes armés rebelles, étrangers pour la plupart, et des milices locales. Au milieu, la population se retrouve à la merci de ces différents groupes, subissant pillages, massacres ainsi que viols utilisés comme arme de guerre et de contrôle. La région est en effet un territoire très riche en ressources prisées : or, cobalt, coltan, tungstène, diamant,…
L’AFP recense environ 27 morts lors de la tuerie de Béni. Tuerie orchestrée par un des groupes armés, l’ADF, en novembre dernier. En signe de protestation, la population s’en était notamment prise aux locaux de la Monusco, organisme local de l’ONU accusé de ne rien faire, voire de participer aux pillages.
Coté francophone, beaucoup d’artistes pop urbaine sont en effet d’origine congolaise : Gradur, Niska, Damso, Naza, Dadju, Gims, Bramsito,…la liste est longue. Ils permettent de mettre en lumière le génocide dirigé contre les civils congolais pourtant peu médiatisé.
🇨🇩🙏🏽 pic.twitter.com/GKByTcOvMg
— N A Z A 🤙🏾 (@NazaBomaye) December 2, 2019
