Deux jours seulement après sa sortie, le film « En Passant Pécho » explose déjà Netflix. Hedi et Cokeman ont toujours rêvé de faire un grand coup dans le banditisme (dans le scénario magique de la série et du film), leur braquo se passera finalement sur Netflix.
Le film s’offre la première place du sacro-saint Top 10 Netflix. On a rencontré Nassim Lyes et Hedi Bouchenafa pour leur poser deux ou trois questions sur la sortie du film. Premières impressions, les deux hommes ont une complicité évidente, et ils vannent à tour de bras comme s’ils n’étaient jamais sortis de « En Passant Pécho« .
Mais finalement d’où sort ce film ? Si vous ne faites pas parti des 37 millions de spectateurs de la web série, vous ne savez donc que pas qu’avant d’être un film, le film était une web série…Nassim qui était déjà là dès les prémisses de la série raconte un peu l’ambiance : « J’ai rencontré Julien Royal dans une école de cinéma. Il est venu à ma rencontre pour me dire qu’il préparait une série sur un dealer de coke et un dealer de weed : Cokeman et Weedman« . Nassim fait une lecture. Julien Royal est conquis. Il avoue que les autre concurrents pour le rôle de Cokeman « étaient éclatés au sol« . « Sans aucune promotion« , l’épisode a tout explosé sur YouTube. Et Hedi, « et son jeu d’acting intersidéral » a rejoint l’équipe au troisième épisode. Et le duo explosif que l’on connaît s’est alors formé. Anticonformistes et iconoclastes, ils ont défié les lois du 7ème art, et explosé les scores de YouTube jusqu’à Netflix.
Pourquoi ils ont attendu aussi longtemps ? Hedi relativise les choses. Car pour avoir le résultat qu’il ont eu aujourd’hui, il « fallait que tout le monde soit opérationnel« , et selon l’acteur ils attendaient « la bonne idée« . Selon Hedi, « c’est déjà incroyable que la web série soit devenue un film » et il « remercie tous les fans pour ça« . Oui plus qu’un film, « On est parti Pécho » est une véritable aventure qui commence sur internet et finit dans le Top 10 Netflix.
Le film « En Passant Pécho » raconte la montée en puissance de deux dealers un peu ratés lorsque la sœur de Hedi (la terrible Zlatana) se marie à un parrain bobo et complètement pigeon (Arsène Van Gluten) interprété par Fred Testot. Comme la web série, le film est un gag ambulant. Il est loin du cinéma plan-plan traditionnel. Quelque part, ce genre « d’humour il est clivant soit on kiffe soit on kiffe pas, il n’y pas de demi mesure« . Car l’humour de « En Passant Pecho » est totalement décomplexé et décapant, les scénaristes dont fait partie Nassim ne prennent absolument pas de pincettes, et même le jeu d’acteur sans concession de ces deux fabuleux showman ne laissent pas la place à l’ambivalence. Les jeunes vont adorer ! Mais les générations plus âgées plus accoutumées à des films plans plans. Est-qu’ils n’ont pas peur de les choquer ?
Comme le fait remarquer très justement Nassim : « il faut casser les mœurs et présenter quelque chose de différent ». Hedi préfère que le film soit fidèle à l’esprit de la série : « On veut surtout que les gens qui nous suivent depuis les débuts ne soient pas dépaysés« . Finalement, Nassim donne le mot de la fin : « C’est un humour dans lequel on se donne des libertés, parce que maintenant en 2021, tout le monde a peur de dire ci ou de dire ça. On est dans un monde où tout le monde a peur de faire des blagues. Ce n’est même plus du second degré c’est du millionième de degré.« .
Et c’est peut être ici que ces deux acteurs très talentueux ont tout vu. Les chiffres ne mentent pas, et la qualité du long métrage non plus. En réalité, Julien Royal et ses deux acteurs ont osé transgresser les codes de la « comédie française » classique. Et par ce biais, ils ont réussi à se faire entendre de la jeunesse mais pas seulement. Le film a été très apprécié. C’est un pari réussi. Finalement c’est avec une comédie, que Julien Royal, Hedi, et Nassi ont réussi à toucher une jeunesse à qui plus personne ne parle. Avec des auteurs comme Franck Gastambide, Hedi Bouchenafa et Nassim Lyes, représentent qu’on le veuille ou non cette génération dorée du cinéma français.
Pas étonnant dont que le film réunisse autant de guests avec Vincent Desagnat, Jonathan Lambert mais aussi les humoristes Benjamin Tranie, Bun-Hay Mean ,Hakim Jemili et les rappeurs PLK et Sadek, ou encore le YouTuber Observateur Ebène.. C’est tout un monde qui s’est déplacé dans ce film.
Alors on leur demande une petite anecdote de tournage… Malgré leur bonne humeur, ils hésitent un peu. Puis ils se lancent. Nassim était habillé en « Elvira » starter pack (la femme de Pablo Escobar) avec tout l’attirail (talons aiguilles, et robe de circonstances). Et le ton commence à monter entre deux personnes de l’équipe dont les noms ne seront pas dévoilés. Alors Cokeman aka Nassim habillé en Elvira essaient de séparer les deux hommes tant bien que mal. Nassim raconte qu’il ne s’est pas rendu compte qu’il était déguisé en femme. On est hilare !
On finit sur la bande originale du film. Elle est signée DJ Kore et Sadek. Les deux hommes ne sont plus à présenter. Ils présentent une BO cinq étoiles avec des rappeurs ultra côtés comme Ninho, PLK, Lacrim, Heuss L’Enfoiré, Da Uzi, Kalash Criminel, Timal, Rk, Vald, Leto pour ne citer qu’eux. C’est le AllStarGame du Rap français.
Alors on demande aux acteurs de choisir un seul titre. Hedi n’hésite pas longtemps : « Il n’y a plus de secret, mon morceau préféré de la bande originale c’est celui de Ninho« . Pour Nassim « si je veux me mettre dans un mood émotion, ce sera Ninho, si je veux me mettre dans un mood vacance ce sera le Naza, en mood énervé ce sera Timal« . En réalité, selon les acteurs, « ils ont tous fait le taffe« . On imagine que cette bande son sera incroyable.
On finit sur les deux punchlines préférés des deux artistes :
Hedi : « Si tu kiffes pas tu regardes pas et puis c’est tout » Lunatic
Nassim : « Niquer des mères c’est le scénario » – Booba