Dans son morceau « Si c’était le dernier », Diam’s faisait ses adieux au Rap français en criant : « Je suis la grand mère du Rap Français ». Kery James est sans aucun doute « le grand père du Rap français ». Le rappeur commence sa carrière dans les années 90 avec le groupe Ideal J confortablement installé dans la Mafia K’1 Fry. En 2002, il devient le premier rappeur français conscient avec l’album « Si c’était à refaire« . Il enchaîne les albums un à un visitant tous les genres musicaux, utilisant toute forme de sonorités, mais évitant de tomber dans le piège du mainstream, refusant de vendre sa musique.
Il y a quelques mois, le fondateur du Rap conscient en France a dévoilé la réédition de son album « Je Rap Encore« . Il vient tout juste de dévoiler le titre « Tuer un Homme » en featuring avec le rappeur de Chevilly La Rue, Lacrim. Le titre est extrait de la réédition de cet album. Le film « Banlieusards » de Kery James sort ce soir sur Netflix. Après des années de lutte contre un 7ème art peu habitué à raconter des histoires de cités, Kery a enfin réussi à trouver un distributeur avec Netflix. C’est la revanche d’un homme qui du théâtre, au cinéma en passant par la musique, n’a jamais cessé de porter la « voix des dépossédés » même s’il finira par faire « un constat amer ». Le clip réalisé par Leila Sy l’autre réalisatrice de « Banlieusards » comporte des extraits du film.
C’est donc un duo 100 % 94 qui vient présenter le film « Banlieusards ». Sur une production instrumentale signée Guillotine 187 avec un brin de violence mais beaucoup de nostalgie, Kery James et Lacrim tente de mettre un évidence les sentiments contradictoires qui peuvent envahir un homme lorsqu’il « tue un homme ». Le couplet de Kery James est à ce titre assez révélateur. Entre respect, et violence, entre égo et réalité, qu’est ce qui peut nous pousser un « Tuer un homme ». C’est un titre énorme.
On attend avec impatience le film « Banlieusards » de Kery James qui ne devrait plus tarder à sortir.