C’est une nouvelle que l’on est fatigués d’entendre, un sentiment de répétition incessant face à des injustices horribles et intolérables. Comme chaque fois, la mort de George Floyd en début de semaine à Minneapolis (aux Etats-Unis), décédé après « une arrestation » une exécution de police, vient rappeler toutes les autres atrocités de ce genre qui sont trop longtemps demeurées impunies.
Lassés et exaspérés, de nombreuses personnalités de différents milieux dénoncent encore et encore ces agissements, espérant qu’un jour les choses changeront vraiment. Car pour le moment, si les mouvements associatifs se développent et multiplient les actions pour tenter de se faire entendre, il semble que les gouvernements continuent de faire la sourde oreille. C’est évidemment le cas parmi nos rappeurs Français, Dosseh par exemple étant apparu très remonté sur son compte Instagram, comme il l’avait été pendant l’affaire de Villeneuve-la-Garenne il y a peu. Car que ce soit aux Etats-Unis ou en France, ces injustices laissent des familles dans la douleur et salissent la mémoire des victimes en ne reconnaissant pas la vérité, rappelant évidemment le combat d’Assa Traoré depuis de longues années maintenant.
Kery James s’est lui aussi exprimé sur la chose, en postant la terrible photo de l’arrestation qui montre toute l’impuissance de George Floyd face à la lâcheté des policiers. Avec ça, la légende « Rien n’a changé pour nous depuis Obama« , une punchline percutante qui vient ouvrir le morceau Blues en collaboration avec Féfé, et qui insiste bien sur le caractère récurrent de ces actes déplorables. La phrase d’après : « Ton assassin plaidera la légitime défense » montre toute l’incohérence des discours lorsque ce genre de choses arrivent, et c’est bien là tout ce qui fait monter la colère, une colère ô combien légitime.
« Notre police n’est pas infaillible, dans cette affaire il me paraît clair, qu’il y’a de la bavure dans l’air. Alors qui va-t-on condamner ? Le vrai coupable, ou ce noir au lourd passé ? » Voilà ce que rappait le groupe Tandem en 2005 dans Le Jugement. Quand on voit à quel point cela sonne actuel, on comprend que le problème est beaucoup trop ancré et que rien n’a été fait pour que cela change.
Combien de morts faudra-t-il encore pour se rendre compte des défaillances ? C’est là toute la question…