Depuis la réédition de l’Affranchi qui n’a pas mis plus de 7 mois à être disque de platine, Koba nous avait donné de ses nouvelles via les différents featurings qu’il a fait comme celui avec Chily, Tout est calé ; celui avec Rim’k et SCH, Valise ; celui avec Denzo, La sacoche ou encore celui avec 13 block et Twinsmatic ; GROSLOT. C’est avec le titre Ça ira mieux demain produit par D1gri et Guapo du Soleil, qui est également à l’origine du titre Dans l’espace de Gambi, qu’il revient en solo.
Dans ce son Koba opère un virage à 180 degrés, on voit une réelle évolution dans son personnage car dans ses sons précédents il glorifiait son quotidien de mec de la rue pris dans ses trafics alors que là son propos est tout autre. On y découvre une autre facette de sa personnalité, plus sensible « Et si ça pète dis moi, qui reste ? J’fume un joint quand j’suis triste », plus réfléchi où il admet vouloir quitter cette vie là mais avoir du mal à le faire car cela lui colle à la peau. Il sait que tout cela n’est qu’illusoire « J’leur fais du sale alors que je sais que j’vais tout laisser », il regrette ses choix passés « Et puis moi comme un con, au lieu de partir en cours, j’suis parti en couilles », mais maintenant il est comme bloqué dans ce rôle « Et si ça tiendrait qu’à moi, j’me serais écarté de ce truc de merde / Mais y’a encore trop de monde en bas qui me demande des blocs et des vingts ». Il explique pourquoi il est comme il est à cause de son environnement « J’viens d’là ou même les p’tits préfèrent un 6.35 qu’une rose ». Il espère pouvoir changer mais cela reste hypothétique « Eh, ça ira mieux demain, pour l’instant j’ai d’la drogue dans les mains ».
Cette image plus responsable on la remarque dès le début du clip où il y a un message concernant le fait de rester confiné et montrant son soutien au personnel hospitalier, Koba semble avoir pris conscience du fait qu’il est (même si c’est malgré lui) un exemple. Il y a ensuite un retour en arrière lorsqu’il parle du mauvais choix qu’il a fait en arrêtant d’aller en cours, on voit le jeune Koba joué par quelqu’un de sa famille, la même tête mais avec les locks plus courtes, devant son collège puis commençant les trafics dans son hall. On le voit évoluer de passer du commissariat, au bureau de la maison de disque face au mur de ses récompenses puis acheter son logement mais malgré tout cela, pour l’instant il a toujours de la drogue dans les mains bien qu’il ait pour la première fois la volonté de passer à autre chose.
En tout cas nous, on a bien remarqué son changement. Changement qui l’a également conduit à sa signature chez Capitol/ Millenium qui est désormais sa nouvelle maison de disque. On a hâte de suivre les futurs projets de Koba avec cette nouvelle direction artistique car il va sûrement nous surprendre.