Kodes est un membre éminent du Seven Binks. C’est quoi ? Rien de plus qu’un certain bâtiment 7 situé pas loin du Parc aux lièvres à Evry qui a donné naissance à une énorme génération de rappeurs gangsta’. Kodes, Koba LaD, Bolemvn, Chicaille Argentée, et les autres sont un peu le Wu Tang Clan de 2K21. Après avoir dévoilé la B, un EP de présentation, Kodes arrive pimpé comme jamais avec l’album « Avoir et Être« . Le ton a carrément changé même si le fond du discours est carrément le même.
Kodes raconte les histoires de vécu et les histoires de rue depuis sa fenêtre sur « Beriz« . La pléiade de beatmakers qui s’est penchée sur le berceau de l’enfant du Seven Binks a reçu un seul mot d’ordre : faire du sale. Avec Mufasa, Nostal, Gwap, Bsb, Ysos entre autres le rappeur navigue entre la Drill, la Trap, et ces titres énergiques qui font toute la force d’un Seven Binks que le succès a pas encore canalisé. C’est des histoires de terrain qu’on raconte ici. Contrairement à Bolemvm de la même équipe, qui laisse quelques fois son gangsta rap de côté comme avec Maes sur « 10 K« , Kodes laisse parler les armes dans ce premier projet. Bien sûr, il y a « Glocke » et « Comme c’est fini » avec une petite mélodie, mais l’album de Kodes est résolument gangsta rap.
Kodes n’a pas invité tout Paris dans son album. Le Gang Bang en featuring c’est pas pour lui. Il a réalisé des collaborations avec Zola, un autre pensionnaire du 91, sur « Ghini Ghini » et avec Cheu-B sur « Mauvais« . Il donne aussi la réplique à Minus. Et s’il rêve encore du « Million », le rappeur a réalisé des visuels de toute beauté tout au long de la promotion de son premier projet. Signé au Wati-B, Kodes change de galaxie mais il reste cependant fidèle à la rue qui l’a ramené jusqu’ici.
