Le coup d’envoi des actions contre le rappeur Freeze Corleone a été lancé par la Licra hier. Dans un tweet, l’association qui lutte contre l’antisémitisme et le racisme qualifie les lyrics du rappeur managé par Shone d' »Antisémitisme, complotisme, apologie d’Hitler, du IIIe Reich et du terroriste Mollah Omar« . L’album a par ailleurs reçu un accueil populaire important avec des chiffres comparables à ceux de Kaaris après trois jours seulement d’exploitation. Le Ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, proche idéologiquement de la méthode Sarkozy même s’il est encarté chez « En Marche« , a pris le relais dans la soirée.
Il a déclaré : « Apologie du nazisme et antisémitisme… Ces propos sont inqualifiables. À ma demande, le ministère de l’Intérieur étudie au plus vite les recours juridiques pour poursuivre leur auteur. D’ores et déjà, j’appelle Facebook et Twitter à ne pas diffuser ces immondices« . Ce n’est pas la première fois dans l’histoire du Rap français que les rappeurs sont soumis à l’autorité des juges pour leurs propos.
Si l’on regarde de plus près les cas où la Justice a dû revoir les lyrics des rappeurs, il est évident que « La Menace Fantôme » risque au mieux d’être censuré en partie. Entre « La Menace de Mort » de Youssoupha, et les propos qualifiés d’antisémites de Sniper, la Justice tranche très peu souvent en faveur des rappeurs même si Zemmour a fini par perdre contre Youssoupha qui a dû aller jusqu’en Cassation.