Soolking avait une vie avant Sofiane aussi. Le leader d’Africa Jungle était déjà célèbre dans son pays d’origine, l’Algérie, avant de connaître une ascension extraordinaire avec l’appui de l‘Affranchis le plus célèbre du rap français.
Et pour cause, polyvalent, chanteur et rappeur, Soolking dévoile des projets riches artistiquement parlant. Sa reprise du tube de Dalida qui a fait le tour de la francophonie en est un exemple flagrant. Cependant, l’artiste est originaire d’un pays meurtri par les luttes intestines que déjà, à l’époque Freeman défendait dans son « Bladi ». Par la force des choses il reste un artiste engagé et mobilisé. L’Algérie a connu une petite révolution il y a quelques temps, Soolking en avait alors profité pour dévoiler son titre « Liberta« .
Bien avant, il sortait « Guerilla » extrait de son projet « Fruit du Démon« , son premier jet sans Africa Jungle. Avec des sonorités très particulières, il revient sur l’histoire de son pays l’Algérie enfermé dans la violence des camps qui s’éventrent. C’est là tous le sens de « Guérilla« . Soolking ne juge pas un pouvoir qui, depuis l’éviction de Abdel Aziz Bouteflika, est quasi invisible. Il juge les conséquences d’une guerre civile qui n’en porte pas le nom.
Le single a été certifié diamant. L’attachement d’un pays qui ne partira jamais même à Paris loin des vapeurs de cette méditerranée.
