LIM est le roi de l’illicite. Au cours de la première décennie 00′, le rappeur a dominé le rap de l’époque avec son flow d’homme enragé, et son verbe engagé et tranchant. Au cours d’une interview, on a demandé à LIM ce qu’il pensait de la nouvelle vague rap français. Comme beaucoup d’anciens, le rappeur du Pont-de-Sèvre a du mal à s’accoutumer aux moeurs et coutumes de cette génération là. A la décharge des stars montantes du Hip Hop, il faut dire que le rap n’a jamais été aussi écouté qu’aujourd’hui. La musique urbaine dans son ensemble est le genre musical le plus vendu en France. Aussi, la musique urbaine est loin de ce qu’elle a été, elle a évolué vers de nouveaux genres Pop Urbaine, Afro Pop, Chanson Urbaine, Trap & Drill et enfin Cloud & Trap Cloud.
Dans un premier temps c’est l’esprit des nouveaux rappeurs que LIM critique : « c’est comme tourner des clips en Ferrari et renter chez soi en bus … il y a un problème. C’est un truc qui est fait pour retranscrire nos vies et de faire passer des messages, etc … On va dire que le rap, c’était la musique de la chiennetée alors qu’aujourd’hui on dirait qu’ils sont tous blindés« . Même au niveau de la musicalité pour lui ça ne passe pas : « C’est pas du tout mon délire. Prendre un son de dance-machine, à l’époque pour ceux qui s’en souviennent, et mettre dessus une mélodie du Club Dorothée… pour moi c’est pas ça le rap »
Il finit quand même par remercier ceux qui militent toujours : « Malgré tout ça, il y en a qui chantent bien la chienneté, je les félicite ! » car dans le rap il faut toujours avoir quelque chose à « revendiquer« . Il regrette aussi qu’il y ait plus trop d’indépendants à l’heure actuelle : « il n’y a plus trop d’indépendants, tout le monde signe en majors, en maison de disque …« . Ou plutôt de véritables indépendants…
