Son « Destin » il ne tient qu’à une « Goutte D’eau« . Il faut une bonne dose de chance pour être un célèbre rappeur adulé par la jeunesse française. Il faut sans doute aussi être repéré par un label et plus tard par une Maison de disque. Il faut surtout du talent pour se maintenir en haut de l’affiche. Ninho commence sa carrière avec un célèbre acronyme en 4 lettres « MILS » signe d’un début de carrière en fanfare.
« Tiens, tiens, retiens« , c’est la métamorphose d’un enfant de la Street qui a fini par la raconter mieux que personne. De l’avis de tous, et même des médias plutôt allergiques à tout ce qui touchent au Rap, ou plutôt aux quartiers en général, le rappeur sait « parler à la jeunesse« . En réalité, il n’y pas que le vécu et les lyrics qui définissent cet idole. En 2016, le Rap imagine que la Trap est train de tirer son dernier souffle (il connaîtra une renaissance plus tard), Ninho choisit d’inaugurer un style un peu à part. Il ne s’enferme pas dans un genre en particulier. S’il y a une cohérence dans ses différents projets, il ne faut pas la chercher au niveau du « sous-genre d’un Rap » mais de la conception. Ainsi il déclare sa flamme avec un brin de mélancolie dans un « Mamacita » légendaire, regarde la vie en face dans « Malcolm« , où il s’amuse dans un égotrip sans fin dans « Paris est Magique« . Comme PNL, Booba, Jul et bien d’autres, le succès de cet immense artiste vient surtout du fait qu’il a donné naissance à un style, une signature qui le suit depuis ses débuts.
Depuis quelques heures, une rumeur réelle et avérée est née sur les réseaux sociaux. Ninho aurait obtenu plus de singles de diamant (preuve à l’appui) que Booba ou PNL. Les « Deux Frères« , premier groupe de rap indépendant à avoir obtenu la certification diamant, et Booba (que l’on connaît à moins d’avoir raté 20 ans de rap) seraient donc derrière Ninho en termes de certification. C’est le talent oui. Et aussi la faculté d’un artiste qui a su transcender les clivages ethniques et sociaux tout en restant fondamentalement lui même.
