Apparu sur la toile début 2018, son ascension est aussi rapide qu’impressionnante, cumulant des millions de vues sur YouTube. À la croisée des genres, il propose une musique hybride, alliant rap et chant, teintée d’influences orientales, qui éclaire d’un rayon de soleil la grisaille francilienne. Sevranais, Benab est un authentique produit du quartier. Et malgré son jeune âge, c’est avec un regard différent, plus positif, qu’il tente de le dépeindre.
La nouvelle étoile phare de Sevran, a sorti son deuxième projet intitulé Au clair de la Rue, près d’un an et demi après son dernier projet Dracarys, un titre qui fait référence à une série culte, et un projet sur lequel il a convié pas moins que Maes, Kalash Criminel et Imen Es. Les premières secondes du morceau éponyme illustrent son style musical, « un rap mélodieux, bénabique ». Quelques notes au piano suivi par la voix touchante du chanteur sur une prod’ de Bersa. L’album comporte 13 titres là où retrouve 7 titres solo, accompagnés par 6 featuring dont Maes (Andale), Timal (RS3) , Imen Es (Maladie) , Mister V (Harira) , Naps (ça suffit pas) ainsi que Marwa Loud (Zone). Les textes sont tantôt planants, tantôt très dur.
Sa carrière musicale est un fruit du hasard. Younes Benabdelouahed est titulaire d’un BTS technico-commercial et enchaînait les petits boulots. C’est à Sevran qui se démarque par la diversité d’orientation musicale de ses artistes que Benab a grandi et a fréquenté Maes et Bersa. Le premier a sorti un premier album remarqué en 2018, et son cadet a « suivi sa carrière depuis le début ». Le second est un influent « beatmaker », un compositeur de mélodies.
Avec de tels parrains de luxe et un don pour le chant, Benab pouvait-il échapper au rap ?
