Dans les années 80′, et une partie des années 90′, le roi s’appelait Michael. Puis de tristes années de déshérence identitaire, de lutte contre le temps qui passe, et d’affaires toujours pas réglées, ont façonné la chute de la première ‘Superstar’ du monde. Comme dans un titre de Sting et de Craig David, Jackson connaît « The Rise And The Fall« . Bien plus tard en France, RK, Timal et Alonzo reprennent un sample tiré du tube le plus incontestable du roi de la Pop.
Et les choses ont bien changé ! C’est bien Bersa qui est à la prod. Même si le beatmaker est couru partout où le Rap court les rues, on le retrouve beaucoup sur les tubes de Maes avec « Mémoires » en dernier lieu. Mais il pose aussi chez Benab bien sûr, et il a géré le « Bella Ciao » de Remy, ainsi que le « Quotidien » de Koba. Difficile de retoucher un classique de Michael Jackson. Le beatmaker reprend le sample mythique du morceau tout en changeant l’instrument.. Enorme.
RK, Timal et Alonzo des Psy 4 de la Rime terminent le travail tout en égotrip. Techniquement les trois rappeurs sont au point. Et ils ne sont pas venus raconter leurs égarements comme Michael Jackson. Tout en puissance, et en punchline, ils reviennent à un exercice du style presque cinquantenaire dans le Rap. A tous ceux qui imaginent que le Rap est avant tout un message, qu’ils se retournent sur le Wu Tang Clan, Public Enemy, et NWA. Le Rap c’est aussi de l’égotrip. Le titre referme l’album « Neverland » de RK, troisième album solo du rappeur, qui après quelques platines vient de s’enrichir artistiquement sur ce projet. Non ce n’est pas seulement une bonne direction, c’est aussi un album plein de maturité.
Le clip est un art que Threzor Eilhs maitrise à merveille. Energique, original et pas ghetto, le clip tourne aussi vite que les phases des trois rappeurs.
