AccueilHotTimal se livre dans une nouvelle interview qu'il nous a consacré !

Timal se livre dans une nouvelle interview qu’il nous a consacré !

Salut Timal, tu es né à Saint-Denis Timal, donc aujourd’hui si tu dois représenter le 93 ou le 77 tu te positionnerais comment ?
Je suis née à Saint-Denis j’ai des cousins là-bas, après j’ai déménagé à Noisiel, et de Noisiel j’ai fui à Champs-sur-Marne. Mais moi je représente tous les départements mais bien sûr je représente avant tout le 77, et après le 93 c’est direct le prochain qui vient dans la liste parce que je suis né là-bas et tu sais comment c’est.
 
Tu as commencé à écrire et rapper vers quel âge ?
Depuis que j’ai 13 ans, mes premiers textes c’était en primaire carrément, mais en mode pas sérieux, je peux te sortir des blazes et tout même « Bonobo, Brise gros big up ! » (Par contre pas sur pour l’orthographe des blazes mais ils se reconnaîtront) mais c’était pas du tout sérieux, après vers 14 ans j’ai commencé à aller au studio.
 
Au moment où tu as commencé à aller au studio est-ce que tu as quand même pensé à vouloir percer un jour ou l’autre ?
Je vais te dire la vérité c’est même pas en mode percer, ce n’est pas je vais au studio pour être reconnu par la France entière tu vois ? Mais juste le minimum de rendre fier mon quartier, et mon entourage, du genre je vais au studio je leur fais écouter le son que j’ai fait et tout, et si dans le quartier ça pète c’était déjà très bien c’est tout ce qui m’importait. Et par la suite comme j’ai vu que cela prenait j’ai provoqué le game, j’ai travaillé dur, j’ai fait des freestyles, j’ai rappé dans ma zone je faisais pas le timide moi. Tu vois ya des gens dans mon quartier on leur demander de rapper il ne voulait pas devant tout le monde alors que moi j’étais tout petit je leur disais « Mais moi je rappe ! » et tout, tu vois ce que je veux dire, et genre je rappais, et il y a eu des petites vidéos de moi qui sortaient dans les cités, alors que vas-y je disais de la merde dans mes textes j’étais jeune j’avais 13 voir 14 ans..
 
Qu’est-ce qui t’a poussé à faire du rap et qu’est-ce qui t’inspire pour écrire ?
Ma vie de tous les jours, en bas de chez moi, mon quotidien, mon quartier les plus grands que moi. C’est tout ce qui m’entoure au quotidien depuis que je suis jeune, et j’essaye de le retranscrire dans mes textes. Les plus grands que moi dans ma ville m’ont poussé à rapper, des rappeurs de ma ville aussi, mes influences musicales en rap américain m’ont également poussé à vouloir faire du rap.
 
Ton niveau d’étude ?
Je me suis arrêter au lycée jusqu’en première puis quand les beaux jours sont arrivé cette année-là j’ai quitté définitivement l’école (rire).
 
Comment ont réagit tes parents quand ils ont découvert que tu rappais ?
Mes parents au début étaient plutôt anxieux de savoir que j’allais quitter l’école, mais après le succès et la crédibilité qui m’ont été accordé cela les a beaucoup rassuré.
 
Un artiste français ou américain qui t’inspire et que tu écoutes souvent ?
Pop smoke mais il est mort, paix a son âme, je l’aimais vraiment beaucoup musicalement même avant qu’il pète je l’avais déjà validé, et moi je suis quelqu’un qui suit un peu Internet, et quand j’aime, j’aime.. Et Pop smoke j’aimais bien son délire. Et Gunna ouais je kiffe, Lil baby, Youngma….
 
Selon toi quel a été le son qui t’a propulsé sur le devant de la scène ?
Pour moi c’est ma série de freestyles « deuxième rapport« , j’ai balancé le premier et tout et puis par la suite j’ai commencé à m’affirmer et là le deuxième laisse tomber, et je m’y attendais pas du tout.
 
Peux-tu nous parler des retours suite à ton premier projet Trop Chaud sorti en Avril 2018 ?
Des bons retours, sur mon premier projet j’ai obtenu un disque de platine, ça m’a fait aller au studio pour bosser encore plus
 
T’attendais-tu à ce que ce premier album te fasse décoller ta carrière de rappeur ?
Honnêtement non ! Quand j’ai sorti mon premier projet je ne me suis pas dit que j’allais péter, je n’ai jamais eu de stratégie pour rentrer dans le paysage du rap français. Mes proches et les gens qui m’écoutaient, m’encourageaient beaucoup et m’ont poussé à continuer dans cette direction. Après moi j’ai fait des clips j’étais dans mon délire, j’ai vu que ça commençait à prendre et voilà (rires) mais nan je n’avais aucune stratégie particulière, j’étais juste dans l’écriture c’est tout.
 
Pourquoi avoir intitulé ton second album « Caliente » ?
Caliente ce n’était pas forcément choisi, après j’ai souvent dit caliente dans mes textes, dans mes publications, dans mes stories, dans des choses comme ça qui font que calienté c’était le mot pour moi qui est ressorti pour l’attribuer en nom d’album. Mon premier album il s’appelle Trop chaud donc il y a aussi une référence avec la chaleur, et le deuxième album c’est la continuité des choses.
 
Dans quel état d’esprit as-tu abordé ton nouvel album Caliente ?
(Timal prend une belle et longue respiration avant de me répondre sereinement) dans un mood tranquille en vrai.
 
Un son Timal dont tu es le plus fier ?
On va dire que je suis un peu fier de tous mes morceaux parce que chaque artiste quand il écrit un morceau ce n’est pas pour rien. Il y a un minimum de responsabilité dans ce que j’écris, j’aime bien ce que j’écris même si il pète moins que d’autres morceaux je suis toujours fier de ce que j’écris.
 
Sur ce nouveau projet tu as invité pas mal d’artistes comme Maes, PLK, Leto, pourquoi le choix de ces 3 artistes ?
Tout d’abord Maes et moi nous étions connectés sur les réseaux, lui comme moi on aime ce que l’autre fait, j’ai écouté une prod et j’ai directement pensé à lui et je l’ai invité au studio à Sartrouville, et tout s’est bien passé, cela s’est fait naturellement. Avec PLK et Leto on s’écoute aussi et artistiquement on s’apprécie et cela s’est fait naturellement en vrai.
 
Ton son avec Leto « Week-End » vas-tu le clipper prochainement ?
(Rires, en mode je suis pas sûr de pouvoir déclarer), oui peut-être mais il n’y a rien de confirmé.
 
Avec quel artiste tu souhaiterais collaborer prochainement?
Franchement y’a peu de gens à qui je pourrais dire non pour un feat parce que je suis vraiment ouvert, mais ! Quand ça plaît pas et quand je le sens pas je te met ton NON ! (rires) Tu vois ce que je veux dire, pour moi c’est au feeling.
 
Tu as collaboré avec Meryl, sur le son « Cartel » dans ton premier projet. Tu valides les femmes qui sont de plus en plus nombreuses dans le paysage du rap français ?
Ouai je valide ! Ca depend qui mais je valide, exemple Diam’s c’était quelque chose. Après des meufs qui rappent pour moi y’en a pas tellement car pour moi quand tu rentres dans la définition du mot R.A.P tu rentres dans mon domaine en vrai, et y’en n’a pas beaucoup des gens qui font ça, des gens qui rappent vraiment avec leur voix d’origine et qui racontent ce qu’ils ont à dire, y’en à pas tellement qui font ça et qui ont la capacité à changer de mood parce qu’ils savent faire de la musique, mais je valide fort les femmes qui essayent de faire leur place dans l’univers du rap français. De toute façon, on ne peut pas comparer le rap français au rap américain et pour les femmes c’est d’autant plus dur car aux États-Unis ils ont une autre vibe, et surtout une plus grande ouverture d’esprit. Une rappeuse en France elle peut s’installer mais être validée c’est autre chose, car dans le fait d’être validé faut beaucoup de gens qui écoutent, tu vois ce que je veux dire ? Et le monde féminin dans le rap c’est dur. Après moi c’est ma façon de voir les choses. Mais je valide.
 
Est-ce que le succès est dur à gérer au quotidien ? Car j’imagine qu’on est jamais préparé à autant d’attention d’un coup.
Des fois oui, des fois non, déjà les réseaux sociaux faut faire attention. Ensuite tu es beaucoup plus sollicité via les réseaux ou dans la vie de tous les jours. Du jour au lendemain il y a beaucoup plus de monde qui viennent te parler, tu es beaucoup plus entouré, y’a des gens qui pensent pouvoir te faire arrêter d’avancer, c’est sûr qu’ils vont vouloir te faire couler, faut systématiquement avoir la tête sur les épaules, faut faire attention. Au bout d’un moment, faut choisir ses amis avec qui t’avance et tout. Quand tu sens que toi-même ça devient professionnel c’est sûr qu’au bout d’un moment tu ne vas pas agir comme un trou du cul. J’ai conscience d’être exposé sur Internet et d’avoir atteint une certaine notoriété donc forcement je m’attends à devoir être plus discret et moi ça me gêne pas d’être reconnu dans la rue car je suis préparé mentalement. Même les gens hypocrites, où des gens biens avec moi que par intérêt ou des gens mal intentionnés… J’ai conscience de tout ça, mais en vrai ce n’est rien pour moi, c’est la vie, je suis obligé de le gérer sinon on n’avance pas.
 
On est d’accord pour dire que ton nom fait partie des rappeurs confirmés de notre génération. Comment gères-tu la critique quand elle est mauvaise et ta sur-exposition?
En général la critique bonne ou mauvaise, et les faux trucs qui sortent à mon sujet sont beaucoup plus facilement pris en compte, parce que aujourd’hui y’a les réseaux sociaux, et beaucoup de gens donnent leur avis, ou confirment des fausses informations tu vois ? Genre les fausses rumeurs, le faux délire sur un rappeur, faut l’allumer ou faut le clasher, après moi je n’ai jamais été dans un délire comme ça mais après je suis sur les réseaux je vois. Mais ça fait partie du jeu, ce n’est pas quelque chose que je crains mais je sais que ça peut arriver à tout le monde, j’ai conscience de ça, et je n’ai pas peur de ça.
 
Comment gères-tu ta carrière d’artiste au quotidien ?
Pour moi ma carrière artistique c’est mon métier, c’est mon travail et t’as vu en vrai je dors moins que les gens, on a souvent tendance à croire que les artistes dorment bien et tout, mais moi je dors moins que des gens, et même quand j’ai du repos pour dormir, tellement c’est rare et bah je dors même pas.
 
Depuis le début de ta carrière as-tu été surpris des chiffres streaming et vente de CD physique ?
Oui une belle surprise, j’ai une belle fan base qui me suit et qui stream et qui sont là et je suis fier de faire plaisir à mon public et ils me le rendent bien.
 
Timal une tournée de prévue pour ton second album ? Et si oui peux-tu nous donner une date ?
Normalement Avril ça devra bien bouger, et il y aura le Bataclan en Juin. (Cette interview a été réalisée en Février donc pour les dates qui seront surement reportées suite au Covid-19 restez branchés)
 
Une punchline qui te définit le plus ?
Dans le feat avec PLK c’est « Vram vram on accélère l’ami et comme ça va vite on fait béton le tel » en vrai qui me définit car, vram vram on va vite l’ami, on fait tomber le tel, ça veut dire qu’en vrai moi je suis grave un mec qui kiffe les voitures et la vitesse, et plusieurs fois je me suis retrouvé en voiture et tellement j’accélère le téléphone il tombe, soit je l’ai en main, soit il est posé sur le côté et il tombe et on se met à le chercher et trop de fois ça, je te jure c’est toute ma vie ça ! J’aime trop la vitesse et du coup rien ne reste en place dans la voiture.
 
Tu as le permis ?
NONNN, je marche à pieds tranquille (rires).
 
Tes passions en dehors du rap ?
En vrai beaucoup le rap je suis obligé de l’intégrer ! Le foot, moi je suis quelqu’un de très sportif, donc n’importe quel sport j’aime bien, sortir au karting, faire de la voiture, regarder des films de rap ou de gangster.
 
Si tu n’avais pas reussi dans le milieu du rap tu aurais fait quoi de ta vie professionnelle ?
C’est une question je peux pas répondre, parce que je me suis consacré à un truc, avant j’étais entre parenthèses dans le sport, le foot particulièrement, après je dis pas que j’allais percer où je sais pas quoi, mais avoir un métier fixe c’était pas du tout dans ma tête.
 
Si demain tu arrêtes le rap tu ferais quoi ?
Déjà investir ! Après je sais pas encore dans quoi mais dans quelque chose qui rapporte de l’argent, pour continuer à prendre soin de ma famille, ensuite investir dans des associations pour aider les gens en difficulté financière, aider aux Antilles, en Afrique, des bailles humanitaires, après chaque chose en sont temps. Quand tu es en capacité de pouvoir faire des choses comme ça et apporter ton aide au plus démunis, tu le fais normalement. Et quand je serais en mesure de pouvoir aider au-delà de nos frontières je le ferais.

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