Naheezy – COCAINA
Notchoo – Célébrer
Notchoo, deux jeunes talents originaires de Sevran et âgés de 24 et 25 ans, reviennent sur le devant de la scène avec leur nouveau single « Célébrer ». Issus de familles ivoiriennes et congolaises, ils incarnent une diversité culturelle qui nourrit leur musique, à mi-chemin entre modernité et héritage.
Ce titre vibrant respire la fête et l’optimisme. Avec des rythmes envoûtants et un refrain imparable, le duo réussit à créer une ambiance rassembleuse, parfaite pour des moments de joie partagée. Leur capacité à mélanger des sonorités pop et urbaines tout en conservant une sincérité artistique se démarque une fois de plus.
Après le succès fulgurant de « Revu Oh », qui a franchi le cap du million de streams, Notchoo s’impose comme une valeur sûre de la nouvelle génération musicale. Avec « Célébrer », ils marquent une étape supplémentaire dans leur ascension, tout en transmettant une énergie communicative qui séduit un public toujours plus large.
Morain Crew – le bien le mal
Morain Crew, de son vrai nom Mathieu Tonnelet, a décidé de reprendre sa carrière musicale après une épreuve dévastatrice : le suicide de son frère Romain en 2021. Ce tragique événement, lié à une séparation douloureuse, l’a poussé à renouer avec le rap après plus de 20 ans d’absence. Le projet « Morain Crew », qui rend hommage à son frère, permet à Mathieu de libérer ses émotions et de partager un vécu authentique, fait de douleur et de résilience.
Son morceau « Le bien le mal », en collaboration avec Flo, reflète cette volonté de confronter la souffrance à travers la musique. Loin des artifices, Morain Crew livre des textes qui incarnent sa réalité brute, une réalité qu’il souhaite partager pour aider ceux qui traversent des épreuves similaires. Sa démarche s’inscrit dans une quête de guérison, où chaque parole et chaque rime deviennent un moyen de surmonter la douleur.
Avec la sortie de son premier album en 2023, Morain Crew continue de s’exprimer librement, offrant des morceaux riches en émotions et en leçons de vie. Pour lui, le rap est plus qu’un art : il est un outil thérapeutique, un moyen de se reconstruire et d’aider les autres à se relever face aux difficultés.
Hood Santana – Hood Champion
À seulement 24 ans, Hood Santana se distingue comme une nouvelle voix prometteuse du rap français. Originaire de la Cité des Fauvettes à Neuilly-sur-Marne (93), cet artiste au croisement des cultures algérienne et guadeloupéenne apporte une perspective unique au paysage musical. Avec la sortie de son nouveau titre « Hood Champion », il marque une étape clé dans sa carrière en plein essor.
Avec Hood Champion, Hood Santana propose bien plus qu’un morceau : il invite à une immersion dans le lifestyle des jeunes de quartier, mêlant authenticité et fierté. Le titre s’inscrit dans la continuité d’une discographie en expansion, reflétant les réalités de son environnement tout en affirmant son ambition. À travers ce titre, Hood Santana envoie un message clair : il est désormais prêt à embrasser pleinement sa carrière musicale et à prouver qu’il est un « médaillé » dans son domaine.
Le clip de Hood Champion dévoile davantage le personnage de Hood Santana. Sobre et percutant, le visuel met en lumière son quotidien et ses aspirations, offrant un regard sincère sur son identité en tant que jeune issu du 93. Cette vidéo, à la fois immersive et symbolique, appuie l’idée que Hood Santana revendique fièrement sa place dans le rap game.
Accompagné par son label familial Business to Business, Hood Santana bénéficie d’une structure solide et intime pour l’aider à bâtir sa carrière. Ce soutien de proximité renforce son authenticité et lui permet de rester fidèle à ses racines tout en construisant un avenir musical ambitieux.
Avec Hood Champion, Hood Santana ne fait pas que poser une pierre supplémentaire à l’édifice de sa discographie : il annonce haut et fort qu’il est prêt à conquérir la scène musicale. Sa sincérité, son énergie, et son identité unique en font un artiste à suivre de près dans les mois à venir.
L’ALLEMAND – PERSONNEL
En décembre 2023, L’Allemand a dévoilé son opus Ma Vie, un album incluant des collaborations prestigieuses avec Neima Ezza, Maes, Hornet La Frappe, et Rim’K. Ce projet confirme sa place parmi les figures majeures du rap lyonnais, aux côtés des leaders de Lyonzon. Parmi les morceaux, le rappeur a présenté son nouveau titre « Personnel », qui s’inscrit dans la catégorie des morceaux kickés de sa discographie. Avec un réalisme brut, L’Allemand dépeint les épreuves de la vie dans la street.
L’Allemand n’a rien de « Personnel » !
La composition instrumentale de ce morceau est signée par Farukqsm, un compositeur parisien ayant collaboré avec Jul sur des titres comme « Love de moi » et « J’ai le démon ». Il a également produit « Zone à risque », extrait du projet Le Classico Organisé. Avec une production classique et épurée, Farukqsm permet à L’Allemand de livrer un flow incisif et percutant, renforçant ainsi l’impact du morceau. Le titre dégage une puissance réaliste, ancrée dans une atmosphère mélancolique.
Dans « Personnel », L’Allemand parle du vécu sans détour à travers des punchlines marquantes :
« Les Minguettes, c’est pas l’Espagne, ça s’approche plus de Bagdad / À 6 heures ça pète, tous menottés dans l’appart’. »
Ou encore :
« On vient d’la ville des Lumières où les p’tits finissent aux mineurs / Où des daronnes ça rémunère pour cacher la drogue des dealers. »
Le clip, réalisé par Recsa Studio, mise sur une esthétique sobre mais efficace. Habitué à collaborer avec L’Allemand, notamment pour le featuring avec Maes et le titre « Grand Patron », Recsa Studio met en scène un visuel qui amplifie la force des paroles.
Avec Ma Vie et « Personnel », L’Allemand réaffirme son statut de leader de la scène rap lyonnaise, tout en continuant de livrer des récits sincères et percutants sur les réalités de la street.
LACRAPS X JEFF LE NERF – Poussez vous 6
Le 6 décembre dernier, Lacraps a dévoilé son opus Poussez-vous. Au programme : 8 titres, accompagnés de quelques invités prestigieux, mais loin des clichés bling-bling, tels que TRZ, Limsa d’Aulnay, Souffrance, Jeff Le Nerf, Dezef, et Hash24. Cet opus s’inscrit dans la lignée du cercle des poètes disparus du rap français, regroupant les derniers lyricistes qui résistent activement (à tort ou à raison) contre la « trapisation » et la « drillisation » du genre. Originaire de Montpellier, Lacraps défend un rap que certains qualifieraient de « à l’ancienne », à l’image de rares figures comme Demi Portion, le prince de Sète.
Lacraps a récemment dévoilé le visuel de Poussez-vous 6 en featuring avec Jeff Le Nerf. Si ce dernier ne vous dit rien, c’est que « vous n’avez jamais entendu de rap français ». Actif depuis des décennies, Jeff Le Nerf est reconnu pour sa maîtrise des mots et un flow irréprochable.
Lacraps dévoile « Poussez vous 6 » en featuring avec Jeff le Nerf !
La composition instrumentale du morceau est signée Json. Le beatmaker a contribué à deux reprises sur cet opus, notamment avec Poussez-vous 5 et Poussez-vous 3. La production, avec son sample de piano, a des airs de classique intemporel. Pas de sirènes inutiles, ni d’égotrip exagéré ou de bonne humeur forcée : le ton est mélancolique et ancré dans le réalisme. En ces temps difficiles, Lacraps et Jeff Le Nerf apportent un discours sincère et percutant.
Le titre regorge de punchlines mémorables, comme celle de Jeff Le Nerf :
« À mes frères qui glissent sur les pièges d’Iblis, pour que la paix s’immisce, mais je suis pessimiste. »
Ou encore Lacraps avec :
« La 3ème guerre arrive, de nos jours tu cannes pour une clope, le globe en ébullition. »
Le clip en noir et blanc, réalisé par 17ème Production, reflète l’intensité et la gravité des thèmes abordés. Ce collectif de réalisateurs s’est illustré sur des titres comme Bang du rappeur grenoblois Adam ou encore Fusil de Coyote Jo Bastard.
Kerchak – Fake & Cam
En janvier dernier, Kerchak a dévoilé le projet Saison 2, comprenant des featurings de Ziak (notamment sur le percutant « T’aimerais », qui rétablit la tradition des choristes), ainsi que Dinos, Gambi, Rnboi et Houdi. Le rappeur, connu pour son style jersey et surtout pour son côté subversif, ne cesse de surprendre. Plus le temps passe, plus il introduit des concepts innovants. Ses 500 millions d’écoutes sur Spotify ne sont pas usurpées. Il vient tout juste de dévoiler un double single, « Fake » et « Cam », tout comme son alter ego Ziak avec Essonne Projet X. Ce double single est tout simplement déroutant. Kerchak évolue dans un univers totalement onirique : « Fake » mêle chant autotuné et son style sombre, tandis que « Cam » marque un retour à ses classiques.
Kerchak dévoile le double single « Fake » et « Cam » !
Son précédent single, COCVINV, était déjà très conceptuel. Pour évoquer une nouvelle drogue en vogue, l’artiste utilisait des allégories dans son clip, représentant la poudre blanche comme une relation d’amour passionnelle. Le titre « Fake » n’est pas moins audacieux.
La production instrumentale de « Fake » est signée Franklin et Lowonstage. Lowonstage, compositeur lillois, a collaboré à plusieurs reprises avec Ziak, notamment sur les morceaux « Chrome » et « Vautours ». Il a également produit « T’aimerais » de Kerchak en featuring avec Ziak. « Fake » crée une ambiance unique où les producteurs, Kerchak, et même le visuel réalisé par MTR.ai Gael Movie, œuvrent ensemble pour bâtir un univers totalement parallèle. Kerchak nous invite à plonger dans son monde exceptionnel.
Dans « Cam », Kerchak revient à ses bases. La composition est signée Omarski, qui a également collaboré avec Bag Jeune B, la nouvelle pépite de Morning Glory. Ce morceau s’inscrit parfaitement dans la continuité de ce que Kerchak sait faire de mieux.
Sur « Cam », l’artiste enchaîne les gimmicks et les punchlines à un rythme maîtrisé, porté par une instrumentale énergique. On y retrouve des punchlines marquantes, voire osées, comme : « Putain elle est rouge sa lèvre, le pauvre, j’l’ai maquillé. »
Avec ce double single, Kerchak prouve une fois de plus qu’il est l’un des « jersey-drillers » les plus créatifs de sa génération.
DOULAY – ESP OFF #1 / AMG
Originaire du 95, Doulay fait son grand retour avec « ESP OFF #1 / AMG », un freestyle qui frappe fort. Après avoir débuté masqué, il revient désormais à visage découvert, prêt à affirmer sa place sur la scène rap. Inspiré par Leto, ce morceau de trap ultra-énergique met en lumière des paroles tranchantes et un flow incisif.
Doulay remet la trap à l’honneur avec une production percutante et des textes puissants, où il parle de détermination et de lutte. Son retour est une claque sonore, montrant qu’il n’a rien perdu de son talent. Avec ce freestyle, il prouve que le 95 reste un terreau de rap brut et authentique, prêt à dominer à nouveau la scène.
LOUCAS & BASTO – Salle d’attente
Avec leur dernier projet « Salle d’attente », Loucas et Basto, deux artistes marseillais, offrent une expérience musicale qui dépasse les conventions du rap traditionnel. En déployant leur univers sonore à travers dix titres, ils nous invitent à explorer des dimensions variées de l’émotion et de la création. Leur musique oscille entre des atmosphères déjantées et la calme introspection, nous plongeant dans une réflexion profonde sur la violence, l’absurdité et la poésie de l’existence humaine.
Le duo nous ouvre une porte vers un monde musical en constante évolution, où chaque morceau semble être une escale dans un univers différent. De la frénésie de certaines compositions aux moments plus sereins, leurs sons offrent une immersion dans la diversité des émotions humaines. Cette exploration sonore se fait au gré des réflexions sur le sens de la création et les dilemmes de l’âme humaine, donnant naissance à une poésie dure, mais délicate.
Loucas et Basto s’adonnent à une écriture de textes aussi bruts que réfléchis, abordant des sujets universels tels que la souffrance, la quête de sens, et les paradoxes de l’existence. Leurs mots, souvent teintés d’un réalisme cru, se mélangent à des notes de musique, produisant une atmosphère changeante et parfois oppressante. Leur musique devient ainsi le miroir d’une réalité intérieure complexe, où chaque sentiment, qu’il soit de violence ou de calme, trouve son écho sonore.
L’une des particularités de ce duo est sa capacité à convoquer une forme d’introspection unique. « Salle d’attente » n’est pas seulement un clip ou un album ; c’est un voyage intérieur, un espace de réflexion dans lequel Loucas et Basto nous emmènent sans filtre, en nous confrontant à la fois à nos propres paradoxes et à ceux du monde qui nous entoure. La musique devient ici un terrain d’expérimentation, où chaque morceau est une réflexion sur la condition humaine et sur la recherche de sens dans un univers souvent absurde.
Le processus créatif des artistes est aussi fascinant que leur musique. Composée dans la clandestinité d’un laboratoire, leur œuvre musicale prend une dimension quasi expérimentale. Cette création en dehors des sentiers battus permet au duo d’explorer des sonorités innovantes et de repousser les limites de la composition. C’est cette atmosphère d’isolement et de réflexion intense qui donne à leur musique ce caractère à la fois secret et profondément authentique.
« Salle d’attente » n’est donc pas un simple clip, mais un reflet sonore d’une réalité perturbée par les tourments et les réflexes paranoïaques de l’esprit humain. Loucas et Basto réussissent à capter l’absurdité de l’existence, tout en offrant une réflexion poétique qui ne cède pas aux facilités du divertissement. Le duo ne se contente pas de produire des morceaux ; ils créent une véritable expérience sensorielle qui interroge et bouleverse.
Ce projet marque également une évolution du rap tel qu’on le connaît, avec une approche plus introspective et plus intime. Loucas et Basto redéfinissent les codes du genre en y intégrant des éléments de poésie contemporaine et de musique expérimentale, tout en restant fidèles à leurs racines. Leur rap se fait plus introspectif, plus sensuel et plus torturé, mais toujours incroyablement humain dans sa forme brute et sincère.
En ouvrant des portes vers de nouveaux horizons musicaux, Loucas et Basto nous offrent une dimension différente du rap, plus personnelle et plus interdite. Leur travail est une invitation à repenser la création musicale, à sortir des sentiers battus et à se confronter à des réalités qui nous échappent souvent. Dans « Salle d’attente », chaque note, chaque mot, devient une clé pour déverrouiller les portes de notre propre conscience.
75ERA, 63OG feat Diddi Trix – Elle aimerait
Le collectif 75ERA a été fondé par Ayrton. En 2017, Ayrton rejoint le label AWA après quelques années en solo, où il évolue en tant qu’ingénieur du son et compositeur. Il prend ses marques en collaborant avec des artistes comme Zola, égérie de Kore chez AWA, ainsi que Diddi Trix, Maes ou Luv Resval. Après plusieurs années d’expérience, il obtient des certifications Or et Platine, notamment pour le titre « Ongbak 2 » de 1Pliké140. Il s’associe ensuite à 63OG pour la sortie du projet « Dernier train », qui réunit Diddi Trix, Baby Neelou et Jeune Lion. Tout récemment, le collectif 75ERA et 63OG ont dévoilé le clip du titre « Elle aimerait », en featuring avec Diddi Trix.
75ERA et 63OG présentent « Elle Aimerait » avec Diddi Trix !
Le titre a été composé par Ayrton, Le Dim et Coffee237. Le Dim, alias David Escobar Gallego, est un producteur qui a travaillé avec Piso 21 et Nicky Jam. Coffee, de son côté, a notamment placé une production chez ThaHomey avec le titre « Sunshine ». Ayrton, quant à lui, est le leader du collectif 75ERA. La production est puissante et cadencée. Très rythmée, elle s’inscrit dans une esthétique moderne et influencée par le rap US, avec une touche « Caviar Rap ».
Diddi Trix et 63OG dynamisent le morceau avec des flows incisifs. La chanson est taillée pour tourner en boucle. Entre zones urbaines et quartiers ultra-branchés, les deux artistes évoluent avec leur équipe dans Paris, sous la direction de Hugozer. Ce réalisateur avait déjà collaboré avec 75ERA pour leur featuring avec ThaHomey sur le titre « Hollywood ».