L’annonce officielle de la SNEP est arrivée hier dans l’après midi. L’information a été relayée par Laurent Bouneau, le patron de Skyrock, qui est friand de ce genre d’informations liées à la SNEP et aux certifications en tous genres.
Désormais et depuis cette semaine en streaming un album équivaut à 1500 streams à la place de 1000 streams précédemment
— bouneau (@Laurentbouneau) 11 janvier 2019
La SNEP a donc décidé de diminuer la part du stream dans le calcul des ventes d’albums. Si 1000 écoutes en stream équivalaient à 1 vente d’album. Il faudra désormais 1500 écoutes pour constituer 1 vente d’album.
Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer ce revirement de la SNEP. Selon le Rapport 2018 de la SNEP sur la production musicale en France, en 2017, le marché de la musique a connu sa troisième année de croissance après des décennies de récession (liée au piratage). En revanche, les revenus numériques représentent désormais 50 % du produit global.
Selon toutes vraisemblances, la SNEP espère favoriser la vente d’albums physiques. On peut cependant se poser une question. Si la généralisation du streaming a pour effet de dynamiser le marché de la musique en général, pourquoi le SNEP tente de favoriser les ventes en physique ?
L’autre explication c’est la part de plus en plus importante occupée par la musique urbaine dans le marché global de la musique. Les artistes urbains trustent carrément les certifications Diamant, Platine, et Or. Et la musique urbaine est celle qui a incontestablement gagné le plus avec la révolution numérique.
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La SNEP tenterait donc de réduire l’influence de la musique urbaine sur la musique en général. C’est dommage car le Rap est peut être la nouvelle « Chanson française » comme l’a si bien fait remarquer Youssoupha dans « Noir Désir ».
Dernière hypothèse, la SNEP espère réduire le volume des certifications. Les voies de La SNEP sont impénétrable.