Loko et Martin Gal dévoilent l’opus « All In ». Lorsqu’un monstre sacré du rap français, qui joue depuis 20 ans de sa double casquette de producteur et de rappeur, passe de l’autre côté du miroir, le résultat est tout simplement explosif.
Loko : Le rap français en 20 ans !
La carrière de Loko commence au sein du collectif ATK. Puis, ce sera derrière la marque Néochrome que l’artiste fera carrière. Néochrome, c’est des mixtapes où l’âge d’or du rap français se joue. La marque de Loko deviendra le label qui a porté des artistes exceptionnels dans la musique. Parmi les signatures du label, on retrouve notamment Seth Gueko et Sinik. La signature de Néochrome, parallèle à l’excellence que représente Loko, est d’abord la qualité des paroles et la puissance du concept.
Plus tard, le producteur tourne le dos à la scène et revient au studio. Avec quelques signatures magiques en tant que producteur comme Zaz, Kendji Girac, Vald, Loko, même sans être autrement plus actif, pose sa patte sur le rap français et le transforme.
Le titre « À la carte », dans lequel Loko et Martin Gal sont entourés de Alkpote et Deadi, véritable hommage à la Pop culture, est explosif, original, créatif et puissant. À l’instar des quatre artistes qui portent ce titre avec leurs expériences, il est anticonformiste en contradiction avec un rap de plus en plus mainstream.
Loko, Martin Gal, Alkpote et Deadi explosent la Pop Culture !
Le titre a été composé par Loko lui-même. Et les cordonniers ne sont pas toujours les plus mal chaussés. Le beatmaker a pas mal de succès à son actif avec notamment « Pour si peu » de Vald, ou encore « Altesse » de Hayce Lemsi, sans oublier le « Je suis un lion » de Nakk Mendosa. Ce n’est pas étonnant non plus de retrouver Loko auprès de Lacraps, un artiste renaissant avec sa « Machine à écrire » sur un remix exceptionnel. Le titre « À la carte » est une prouesse de beatmaker, un titre déconstruit et rythmé. C’est un chaos musical très travaillé, et l’artiste a sorti son meilleur titre.
Dans le déroulé des notes et des images, on trouve la voix française d’Anthony Hopkins venant jouer une dernière fois le rôle d’Hannibal Lecter, lui qui traumatise la jeunesse depuis « Le silence des agneaux ». Les interludes d’Hannibal Lecter ne sont pas un hasard du concept.
Car dans le titre comme dans le visuel, tout se mêle en image comme en musique dans ce formidable « pot-pourri » qu’est devenue la Pop Culture. Entre les références au générique du film « Seven », à « Superman », à « Matrix » et aux jeux vidéo, les personnages que sont les rappeurs prennent différentes formes. Ce déroulé, c’est la culture. Et si l’élection de Trump aux USA a parfois fait dire aux commentateurs que l’Amérique est devenue un « DC Comics », le visuel de « À la carte » met en forme une Pop Culture que le rappeur tranche en mini-scènes entrecoupées des interludes d’Hannibal Lecter. Quelques références sont faites en tant qu’hommages à des rappeurs célèbres ou ardemment célébrés comme Benjamin Epps ou Booba.
Le visuel est l’œuvre de PICTO.GRAM. Les réalisateurs FX sont connus du rap game. Ils ont déjà collaboré avec Koba LaD et Denzo sur « Trop Dedans » (un clip à couper le souffle) et avec Soso Maness et Maes sur « Parapluie ». ».
