Pour la réédition de « L’Enfant Sacré de Bellevue », l’artiste a invité plusieurs chanteurs à venir lui donner la réplique. Après Abd Al Malik et Conway the Machine, Benjamin Epps convie Lous and the Yakuza, Dip Doundou Guiss, Le Chiller, Ibrahim Maalouf, Noemie Marian Richards, Dany Dan et Jah Lil.
Au menu : des légendes du rap français comme Dany Dan, des rappeurs sénégalais tels que Dip Doundou Guiss, ou encore le trompettiste libanais Ibrahim Maalouf, avec lequel Benjamin Epps collabore en reprenant le refrain mythique des Fugees sur « Fu-Gee-La ».
Cette réédition s’ouvre au monde sous toutes ses formes. Et l’artiste originaire du Gabon ne s’est pas contenté d’aligner une liste de featurings. L’Enfant Sacré de Bellevue voyage à travers les continents et les époques. Pour ouvrir le bal, Benjamin Epps dévoile un titre aux sonorités afro en compagnie de Lous and the Yakuza.
La chanteuse, révélée notamment sur le morceau « Cœur en miettes » de Damso (extrait de QALF), surprend ici en posant sa voix sur une production afro — un registre dans lequel elle ne s’aventure pas souvent.
Benjamin Epps, lui, s’affirme comme un véritable « sauveur ».
La composition instrumentale du morceau est signée OG’s, beatmaker à l’origine de « 5G » de Booba ou encore « Hier encore » de SDM, avec qui il collabore régulièrement. Porté par quelques notes afro, le morceau est l’un des rares de L’Enfant Sacré de Bellevue dans lequel Benjamin Epps ne rappe pas — ou du moins, ne “kicke” pas.
Car si aujourd’hui, la plupart des maisons de disques conseillent aux rappeurs d’intégrer des morceaux plus ouverts, Benjamin Epps refuse de suivre les tendances, y compris la drill.
Dès les premières secondes, la voix lancinante de Lous and the Yakuza évoque celle qu’on entend au début du morceau « Hijo de Africa » de MC Solaar.
Avec la même aisance qu’il met à découper une prod, Benjamin Epps, accompagné de Lous and the Yakuza, livre ici l’un de ses titres les plus doux.
Le clip, sobre et efficace, suit les deux artistes aux abords d’une voiture, dans un dialogue silencieux où chacun s’exprime sans jamais s’adresser directement à l’autre.
