« On coule tous au final, peu importe, notre âme sera restée intacte », disait Booba dans « 6G », tandis qu’une vague de sable emportait ses cendres dans un panthéon secret (dans le visuel). Mais que dire ? Après un Stade de France, un dernier album « Ultra » suivi d’un nouvel opus « AD VITAM AETERNAM », le DUC continue d’agiter le rap. Des collaborations house au sein de son nouveau label, Sublife, lui ont attiré les critiques de certains « puristes » qui, déjà à l’époque de « 0.9 », dénonçaient l’usage de l’autotune. Avec « Muay Thaï », un titre aux accents urbains, Booba conserve l’impertinence qui a marqué sa carrière depuis « Temps Mort » jusqu’à « AD VITAM AETERNAM ».
Booba passe au Muay Thaï !
La composition instrumentale de « Muay Thaï » est signée Akiloe et Plyer. Akiloe a déjà collaboré avec Jayhanai sur « Numero Uno » et « Trafic Inter », tandis que Plyer a placé des productions chez So La Lune, ASHE 22, Sean et Uzi. Le morceau, doux jusqu’à ses dernières secondes où l’instrumental prend une tournure house, dévoile un Booba moins rugueux qu’à l’accoutumée, laissant glisser quelques punchlines caustiques :
- « J’serai jamais l’meilleur employé, j’lui nique sa mère au boss.Verre de whisky dans le Graal, j’me noie dans une escorte »
- « J’ai déjà traversé les flammes, j’peux plus me brûler.J’ai mis les tales avant les femmes, Dieu peut me juger »
Le rappeur, qui continue de secouer le Rap Game entre clashs, sorties de titres et incursions dans la house, atteint un stade de sa carrière où il n’a plus rien à prouver. Il fait ce qui lui plaît, et les résultats, aussi bien artistiques que commerciaux, continuent de parler pour lui.
