« Le bébé du métro » (Le Monde) a beaucoup grandi. Après sa naissance dans le 15 ème arrondissement de Paris, Gued’1 est abandonné par sa mère dans une station de métro après la mort de son père au Cameroun. Sa vie sera un combat. A 4 ans, il voit son oncle avec lequel il vit tiré à bout portant sur sa tante. C’est dans le règne de la violence que Gued’1 a grandi, et pourtant. Après plus de 20 ans de carrière dans le rap, il revient avec « Milite » un titre engagé qui revient aussi sur la fonction de rappeur au sein de la société française.
Dans « Milite« , le rappeur revient sur les violences policières qui ont bousculé l’actualité ces dernières années, et plus particulièrement sur l’affaire Adama Traoré. Puis il s’intéresse au rôle de l’artiste de rap en reprenant le postulat de Calbo et Lino dans « J’Boxe avec les mots » : « Qui prétend faire du rap sans prendre position« .
Le Rap violent, vulgaire, engagé, conscient ou inconscient est aussi le témoignage de la minorité muette. Le cri de Gued’1 comme les arguments de l’autre camps participent d’une certaine manière à la bonne santé de notre démocratie. Tant qu’il y aura des gens pour répondre, et des citoyens pour militer quel que soit leur bord politique, alors la démocratie survivra.
