Qui est donc cet artiste sans label, sans notoriété établie, qui ose réserver l’Olympia pour le 25 avril 2026 ? Son nom : Yari. Son ambition : faire de cette salle mythique le théâtre d’un pari fou mais lucide, celui d’un artiste qui croit que la sincérité finit toujours par trouver une scène à sa mesure.
À contre-courant de toutes les stratégies classiques de développement, Yari choisit de miser sur la force brute de son art, sur la foi en sa vision.Pour lui, réserver l’Olympia aujourd’hui, c’est plus qu’un coup de com’. C’est un acte de liberté. Un geste radical. Une profession de foi dans le pouvoir de la musique.
Un EP manifeste : Au-delà des cases
C’est dans cet élan qu’il dévoile « Au-delà des cases », un EP de six titres, dont quatre inédits, pensé comme un véritable projet de présentation. Un projet qui raconte son histoire, mais surtout sa manière de concevoir l’art : sans frontières, sans format, sans compromis. Yari s’affirme ici comme un lyricist habité, dont la plume cherche moins à plaire qu’à dire. À dire le monde, à dire soi, à dire les failles et les élans d’une génération en quête de sens.
La production est assurée par Prymus – connu pour son travail avec Georgio, SO La Lune ou Houdi – et l’EP est enrichi par les touches sensibles du pianiste KNSR. Le tout donne une œuvre hybride, mouvante, résolument contemporaine. Yari ne choisit pas un genre : il circule entre eux. Son univers sonore puise dans les rythmes urbains tout en s’ouvrant à des influences orientales, notamment à travers l’utilisation d’instruments arabes samplés, qui apportent profondeur et étrangeté à ses compositions.
“Je ne rentre pas dans les cases, je les dépasse”
Sur le morceau « Love – Perdu dans un rêve », Yari lâche une punchline qui résume parfaitement son approche :
« En mélangeant nos vies, il n’y a plus de machine arrière. Je ne l’écoutais plus trop, je répondais machinalement. On faisait que se prendre la tête, les paroles ne font que tuer la PAIX. »
Ici, la mélancolie sentimentale devient prétexte à un exercice de style, où l’émotion se conjugue à la technique. Un vers après l’autre, Yari montre qu’il maîtrise l’écriture et qu’il parle vrai. Il ne cherche pas l’effet facile, mais l’impact juste.
Un pari fou, mais pas insensé
Remplir l’Olympia sans notoriété ? Oui, c’est un pari. Mais ce pari s’appuie sur une chose rare : une vision claire et assumée. Là où d’autres cherchent l’algorithme parfait, Yari parie sur l’humain, sur l’authentique, sur le lien direct entre sa musique et son public. Ce 25 avril 2026, il ne veut pas simplement remplir une salle. Il veut marquer un instant, créer un moment d’histoire.
Yari ne rentre pas dans les cases. Il les dépasse.