Incontournable en ce moment, l’interview exclusive de Booba pour le média Brut ne finit pas de faire parler. L’interview en 2 parties d’environ une quinzaine de minutes chacune laisse le Duc s’exprimer sur de nombreux sujets, attendus comme ses nombreux clashs avec les autres rappeurs mais aussi des sujets plus engagés politiquement comme l’environnement, les gilets jaunes, la crise des migrants, la colonisation ou encore l’esclavage.
Dès sa sortie lundi, l’interview de Booba pour le média Brut Original, faisait énormément parler d’elle. Booba en pleine préparation de l’Octogone se livrait sur ses relations avec les autres rappeurs, comme son ancien protégé Damso, qu’il qualifie d’etre « un gentil » et meme pas sûr de savoir « s’il sait courir ». L’époque où les deux artistes posaient sur le titre « Paris c’est loin » semble alors bien révolue. Dommage, les deux enfants d’Afrique semblant être assez accordés sur les questions plus graves. Questions sur lesquelles le Duc revient dans la deuxième partie de son interview accordée à Brut.
En effet le rappeur, connu aussi sous les noms de Kopp, Duc de Boulogne, B2O ou encore Saddam Hauts de Seine nous fait part dans l’interview de sa position sur l’esclavage. Il est en effet normal que l’artiste de son vrai nom Elie Yaffa, de mère française et de père sénégalais soit concerné par des questions telles que l’esclavage ou la colonisation. L’interprète de « D.K.R », nous révèle alors qu’il ne trouve pas cela normal qu’il n’y ait « pas de devoir de mémoire » concernant la colonisation rappelant qu’on « en parle jamais à l’école ».
Il raconte également avoir été marqué à 10 ans par son escale sur l’Ile de Gorée au Sénégal notamment par la tristement célèbre Maison des Esclaves, édifice du XVIIIème siècle, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO pour être un vestige de la traite transatlantique. Il nous en décrit les « barres de fers », « les cellules » notamment celles pour « les nouveaux-nés » et « les vieillards » « qu’on gavait à l’huile de palme » pour renforcer. . Le journaliste de Brut lui demande alors si en tant que métis il est difficile d’avoir le cul entre deux chaises ce à quoi le rappeur répond « il vaut mieux avoir le cul entre deux chaises que deux chaises entre le cul » (punchline à ressortir ou pas).
Plus sérieusement, l’artiste se désole « qu’on en parle pas », comparant la traite négrière à la Shoah et que malgré ses millions d’abonnés meme si lui le fait « ce n’est pas suffisant ».
Booba : Sa position sur l’esclavage ! (Vidéo)
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