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Avec Dinos, l’inachevé prend forme : Retour sur « Taciturne » qui nous a marqué !

Dinos est devenu un grand nom du rap français. Présent depuis 2011 dans le milieu, il s’est fait repérer par le grand public en 2014 grâce au tube Namek. Suite à une longue absence, le rappeur de La Courneuve est revenu inscrire son nom au panthéon des « lyricistes » avec l’album Imany (album incroyable porté par des morceaux comme Helsinki, Argentique ou encore Placebo sur sa réédition). Cet album, salué par la critique et par les auditeurs, a permis à Dinos de revenir dans les esprits après 4 ans d’absence.

1 an et demi après la sortie de son premier album, il est revenu le 29 Novembre pour proposer l’album Taciturne (Taciturne est un terme désignant quelqu’un qui parle peu, reste habituellement silencieux et qui colle parfaitement à Dinos qui ne s’exprime que lorsqu’il fait de la musique). Cet album, qui s’écoule à 7815 exemplaires en première semaine, a lui aussi été salué par la critique et a permis à l’auteur de XNXX de prendre une nouvelle ampleur.

Cet album est un vrai album au sens propre du terme, avec une cohérence entre chaque morceau tout en ne suivant pas une seule couleur musicale (un morceau comme N’Tiekar ne ressemble pas à Quand les cailleras prient mais pour autant une cohérence logique entre ces deux morceaux existe). Découvrir la plume de Dinos dépeindre la mélancolie quotidienne qui l’habite nous plonge forcément dans plusieurs émotions comme la tristesse (sur le morceau Coeurjacking qui a été rajouté à l’album en Janvier 2020) ou bien le respect (comme sur l’introduction On meurt Bientôt qui mêle texte magnifique et interprétation rapologique incroyable). L’album Taciturne est une réelle oeuvre pour Dinos et c’est pourquoi il continue de l’alimenter. En effet, après avoir rajouté 5 morceaux sur la version streaming de l’album (le freestyle Booska taciturne et les 4 morceaux bonus qui étaient présents sur les différentes versions physiques), nous avons eu le droit de découvrir une « nouvelle forme » de l’album.

Cette « nouvelle forme » s’intitule Taciturne, les inachevés et nous propose différents morceaux qui avaient été travaillé à l’origine pour se retrouver dans l’album. Ces inachevés, au nombre de 10, nous permettent de découvrir d’une certaine manière les différentes étapes auxquelles un rappeur doit faire face pour produire un projet. En effet, la plupart de ces morceaux sont des démos, des versions bêtas, ou tout simplement des morceaux incomplets qui ne pouvaient se retrouver dans la version définitive de Taciturne. Ce rajout est une très bonne chose qui peut en effet être frustrante. Écouter le morceau Inachevé, en prendre plein les oreilles, et voir que le morceau ne dure qu’1 minute 30 peut nous laisser sur notre faim. Cependant, malgré l’aspect bêta (qui est le concept de cet EP), la qualité de ces morceaux ou ébauches de morceaux est assez époustouflante. L’enchaînement entre Inachevé et Dur à aimer est très agréable à écouter, voire la prise de risque sur Internet démontre la capacité d’adaptation du rappeur, la maquette de Puta Madre qui nous rend triste de ne voir qu’un seul couplet est présent alors qu’on pourrait écouter ce morceau pendant des heures.
Taciturne est un excellent projet, ces inachevés ne peuvent être jugés comme un projet à part entière, mais en les additionnant  à l’album nous découvrons la forme qu’aurait pu avoir l’album si certains choix avaient été différents.

Ces 10 titres sont à streamer (ou à restreamer) sur toutes les plateformes. Et, pour continuer dans l’actualité de Taciturne le clip d’arob@se est disponible. Enfin, en plus de tout ça, Taciturne va suivre le même chemin que son grand frère Imany en ayant le droit à une réédition comme l’a annoncé le rappeur sur son compte Twitter.
Pour finir, nous allons reposter les raisons pour lesquelles Dinos n’a pas mis ces morceaux sur l’album initial.

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