Il est né à Troyes mais a grandi dans le 77 à Avon. Leonis fait partie du peloton rookies qui partent à l’assaut du rap en ces temps d’opulence. Contrairement aux autres, il reste assez lucide sur ce qu’est devenu le Rap aujourd’hui. Dans le Warm Up de Konbini, il déclare non sans mal que : « C’est grâce à un pote qui m’a fait retourner au studio quand j’avais une vingtaine d’années. Il s’est arrangé pour que j’y aille gratuitement. Une fois là-bas, j’ai écrit trop de sons d’un coup. Il y a une explication très simple : j’avais grandi. Je voyais l’évolution du game, je venais de comprendre que c’était un business. Après ça, tous les soirs j’allais au studio. J’en avais marre de porter des cartons. ». Le rappeur a compris que le Rap était une industrie.
Après la sortie d’un projet éponyme, il balance le single « Méga » au visuel ultra soigné. La production instrumentale du morceau assez sombre et américaine dans son élaboration est signée par Dito. Le beatmaker a signé pas mal de productions instrumentales chez le rappeur. Il est pratiquement à l’origine de son premier projet « Léonis« .
Le thème du morceau égotrip, et en roue libre, met aussi en lumière l’ambition de Leonis qui n’est pas sans rappeler un certain SCH ou PNL qui ont admis l’importance du visuel dans le rap. Le titre « Méga » forme un tout tant du point de vue de la prod signée, Dito, de l’interprétation, ou du visuel signé Bleu Nuit. Ce tout indissociable est un format très adapté aux nouvelles plateformes de distribution est très efficace.
